Le produit intérieur brut (PIB) de l'Espagne s'est contracté de 0,4% sur le trimestre avril-juin, après un recul de 0,3% au trimestre précédent, selon les données préliminaires publiées lundi par l'Institut national des statistiques.

En rythme annuel, l'économie espagnole s'est contractée de 1,0%, comme attendu, après -0,4% au premier trimestre.

Les prix à la consommation ont quant à eux augmenté de 2,2% en rythme annuel en normes IPCH (harmonisées au niveau européen), soit plus qu'attendu (consensus +1,9%), en raison principalement de la hausse des prix de certains médicaments décidée par l'Etat dans le cadre des mesures de réduction du déficit.

Les économistes ont averti que les hausses de prix, notamment un relèvement de 3 points de la TVA qui doit entrer en vigueur en septembre, risquaient de fausser les prix à la consommation au moment où la récession reflète en réalité un tassement de la demande.

"Pour comprendre correctement la réalité économique de l'Espagne, je me tournerais vers l'inflation dans les services, car c'est là où l'on verra de la stagnation et même des pressions déflationnistes. La consommation demeure très faible", souligne José Carlos Diez, courtier pour Intermoney.

L'économie espagnole est tombée au premier trimestre dans sa deuxième récession depuis 2009. Elle devrait continuer à se contracter cette année et pendant une bonne partie de 2013, alors que les ménages comme les entreprises limitent leurs dépenses et que la crise de la dette sape la confiance des investisseurs.

Nigel Davies, Natalie Huet pour le service français, édité par Dominique Rodriguez