(Actualisé avec prise de Menaka, derniers paras)

BAMAKO/DAKAR, 27 avril (Reuters) - Les Touaregs du nord du Mali ont annoncé dimanche aux médiateurs internationaux qu'ils parapheraient le mois prochain un accord de paix, a déclaré un porte-parole du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).

Les termes de cet accord ont été validés par le gouvernement de Bamako et par une coalition de groupes armés pro-gouvernementaux mais les rebelles touaregs refusaient jusqu'à présent de signer le texte.

Craignant que l'absence d'accord de paix provoque une intensification de la violence dans les vastes territoires désertiques du nord du pays, le gouvernement et la diplomatie internationale ont accentué la pressions sur les Touaregs, parfois en les menaçant de sanctions.

"Nous avons décidé de donner notre accord à la signature du document à la suite des efforts déployés par les institutions et pouvoirs internationaux", a déclaré Moussa Ag Acharatoumane, porte-parole du MNLA dans un courriel adressé à Reuters, à moins de trois semaines d'une réunion prévue le 15 mai à Alger.

Un accord définitif ne sera toutefois possible que si les revendications présentées le mois dernier lors d'une réunion à Kidal sont satisfaites, a-t-il ajouté.

Les discussions visent à mettre un terme au conflit entre Bamako et les Touaregs, qui a donné lieu à quatre révoltes armées depuis l'indépendance du Mali en 1960. Un accord permettrait aussi aux forces armées maliennes et étrangères de concentrer leur action sur la lutte contre les milices islamistes dans le nord du pays.

Lundi, après de violents combats, des militants du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), favorable au gouvernement de Bamako, et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), également pro-gouvernemental, ont pris au MNLA la ville de Menaka, ont annoncé un porte-parole du Gatia ainsi qu'un habitant.

Menaka se trouve à 200 km à l'est de Gao, la principale ville du nord du Mali, non loin de la frontière avec le Niger.

"A l'heure qu'il est, le drapeau du MNLA ne flotte plus sur Menaka", a dit le porte-parole du Gatia, Medhi Ag Almoubareck.

Le MNLA a reconnu que des combats avaient éclaté lundi matin dans la ville et a ajouté que des renforts étaient dépêchés sur place. (Emma Farge et Souleymane Ag Anara; Nicolas Delame et Guy Kerivel pour le service français)