GAO, Mali, 19 mai (Reuters) - Emmanuel Macron a annoncé vendredi à Gao qu'il participerait "dans les prochaines semaines" à une réunion du "G5 Sahel" sur la lutte contre les groupes djihadistes opérant notamment au Mali, et que la France renforcerait son engagement à ce titre "en lien très fort" avec l'organisation régionale.

Le chef de l'Etat, qui a rendu visite aux soldats français de l'opération Barkhane au Mali, a déclaré que cette opération, lancée en août 2014, ne prendrait fin qu'à l'éradication complète des "terroristes".

Lors d'une conférence de presse avant son départ de Gao, il a précisé que son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta, avec lequel il s'est entretenu vendredi, avait décidé de réunir prochainement le "G5 Sahel" et qu'il y participerait.

Face à la menace djihadiste, cinq Etats du Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) ont créé en 2014 une organisation régionale de coopération en matière de développement et sécurité, le "G5 Sahel".

Ils ont mis sur pied en novembre 2015 une force militaire commune pour lutter contre les groupes du Nord-Mali, l'un des principaux sanctuaires du djihadisme.

L'opération militaire française Barkhane, lancée en août 2014, couvre ces cinq pays.

Emmanuel Macron a précisé qu'il avait informé jeudi le président algérien Abdelaziz Bouteflika de son déplacement au Mali lors d'un entretien téléphonique et qu'il lui avait dit sa détermination sur la situation sécuritaire au Sahel.

"Je lui ai fait part (...) de mon souhait de pouvoir en parler avec l'Algérie de manière très franche", a-t-il dit, précisant que rien ne lui permettait de confirmer le soutien présumé d'Alger à Iyad Ag-Ghali, chef du mouvement djihadiste malien Ansar Dine. (Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)