Dans sa lettre du mois d'avril, Mandarine Gestion estime que les derniers événements connus par l'Union européenne ces derniers mois sur fond de crise grecque et de relance monétaire devraient aboutir à une reprise cyclique "d'ici quelques trimestres". Si le gérant se garde d'un pronostic sur la qualité de cette reprise - "forte ou timide il est encore trop tôt pour l'anticiper" - il en nomme déjà les causes. D'abord, "la capacité (de l'Union européenne) à rester unie en pleine crise était primordiale afin d'envoyer un message fort".

La perspective d'une sortie de la Grèce a incité la zone à mettre en place de nouveaux outils "et l'amènent de plus en plus à envisager la suite : dette commune, harmonisation fiscale et budgétaire... voire pourquoi pas de réfléchir à un mécanisme de sortie d'un pays."

Même idée derrière les mesures d'austérité orchestrées dans plusieurs pays de la zone. "La mise en place de la rigueur a permis de montrer que la zone est gouvernable", note Mandarine Gestion qui estime maintenant que l'étape suivante, la relance, s'avère nécessaire. Et à la question "qui peut vraiment se permettre une politique de relance au sein de l'UE ?", le gestionnaire répond : "l'Allemagne".

Pour encourager la relance, l'assouplissement monétaire de la BCE a été un élément déclencheur important rappelle Mandarine Gestion. En dépréciant l'euro et baissant les taux d'intérêt, il a permis "aux conditions et demandes de crédit de s'améliorer" et donc aux entreprises et aux Etats de se permettre d'investir et de relancer avec un risque moindre. Dans ce contexte, "Angela Merkel, qui veut être celle qui aura sauvé l'UE, met aujourd'hui en place cette relance, et peu à peu les budgets et investissements sont revus en hausse", assure le gestionnaire.