La réponse est quasiment dans la question. En se demandant "Et si 2018 était l'année du Japon ?", Mansartis suggère que la réponse est positive. "L'économie japonaise connaît actuellement sa deuxième plus longue phase d'expansion depuis la Seconde Guerre Mondiale. La politique fiscale et budgétaire du premier Ministre M. Shinzo Abe, semble enfin porter ses fruits", observent les gérants.

"Du côté des entreprises, les résultats publiés ont été bons. Les sociétés japonaises devraient profiter de cette embellie pour utiliser de manière plus active leurs importantes réserves de liquidités afin d'augmenter les salaires et investir", ajoutent-ils.

Au-delà, Mansartis met en lumière les grandes tendances structurelles qui profitent à de nombreuses entreprises japonaises. D'abord, les modes de consommation évoluent dans le pays avec des distributeurs qui profitent que la confiance du consommateur nippon soit au plus haut depuis quatre ans pour repenser et rénover leurs magasins en améliorant l'expérience " client " et en développant le commerce en ligne.

Ensuite, la mutation démographique devrait soutenir les entreprises, estime Mansartis. "D'ici 2040, la moitié de la population du pays aura plus de 75 ans. Ce n'est pas anodin s'il se vend aujourd'hui plus de couche-culotte pour adultes que pour bébés", indique Mansartis qui évoque les perspectives solides de groupes comme Kao ou Unicharm.

Enfin, l'automatisation industrielle est la dernière grande tendance de l'économie japonaise pour les prochaines années. "La demande chinoise qui continue d'évoluer vers des solutions automatisées plus avancées devrait continuer d'offrir d'importantes opportunités de croissance dans les années à venir. L'amélioration de la confiance des industriels japonais et la dégradation de la productivité devraient favoriser les dépenses d'investissement dans ce secteur", explique Mansartis.

Au final, pour la société de gestion, "les plus fortes incertitudes nous semblent aujourd'hui venir de la Banque Centrale du Japon : une remontée de l'inflation forcerait celle-ci à revoir sa politique d'injection massive de liquidités".