Les marchés sont tirés par les secteurs des ressources de base et de l'énergie, qui profitent de la remontée des cours du pétrole et de la baisse du dollar.

À Paris, le CAC 40 conservait un gain de 20,05 points ou 0,47% à 4.247,01 points à 12h35, après être monté jusqu'à 4.272 en début de séance. Le FTSE s'adjugeait 1,44% à Londres, porté par ses composantes minières et pétrolières, et le Dax progressait de 0,66% à Francfort. Madrid et Milan prennent plus de 1% mais le SMI cède 0,65% à Zurich, plombé par Credit Suisse, et la Bourse d'Athènes chute de près de 3% sur fond de grève générale en Grèce.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,43% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,90%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,4% à ce stade.

Le dollar poursuit son recul sur le marché des changes, à 1,1180 pour un euro (-0,7%) et 117,68 yens (-0,2%), au lendemain des déclarations de William Dudley, le président de la Fed de New York, suggérant que la Réserve fédérale américaine prendra en compte le durcissement des conditions monétaires et la détérioration des perspectives de croissance mondiale dans ses délibérations sur ses taux d'intérêt.

RECUL DU SECTEUR AUTOMOBILE

Sur le marché pétrolier, le brut léger américain conserve un gain de 0,6% et le Brent reflue de 0,3% au lendemain de leur rebond de 8% consécutif à la baisse du dollar, qui rend plus abordables les achats de matières premières.

"Le net décrochage du dollar soutient les prix des matières premières et cela se répercute sur les actions", commente Gerhard Schwarz, responsable de la stratégie actions chez Baader Bank à Munich.

L'indice Stoxx 600 des ressources de base et celui regroupant les valeurs pétrolières gagnent respectivement 4,4% et 3,2%, de loin les deux meilleures performances sectorielles en Europe.

Anglo American, Glencore, BHP Billiton et Rio Tinto affichent des hausses comprises entre 7% et 12%. Royal Dutch Shell, la première compagnie pétrolière européenne, participe à la fête avec un gain de 6,6% en dépit de l'annonce de son plus faible bénéfice annuel depuis au moins treize ans.

Au sein du CAC, ArcelorMittal s'adjuge 6,1% et Total prend 2,4%.

La plus forte hausse de l'EuroStoxx 50 revient à la banque néerlandaise ING, qui bondit de 10,6% après la publication de résultats trimestriels meilleurs que prévu.

A la baisse, Credit Suisse lâche 11%, la plus mauvaise performance du FTSEurofirst 300 et du Stoxx 600, après avoir annoncé pour 2015 sa plus lourde perte depuis 2008, qui le contraint à réduire encore ses effectifs.

Le compartiment automobile affiche la plus forte baisse sectorielle après des prévisions prudentes de Daimler sur le marché chinois, qui coïncident avec une note de recherche de BofA Merrill mettant également l'accent sur le ralentissement de la croissance de ce marché. Daimler, maison mère de Mercedes, recule de 3,7%.

Le sentiment reste fragile de manière générale et UBS a réduit de 8% son objectif pour le Stoxx 600 à la fin de l'année, à 400 points, en mettant en avant le risque d'un ralentissement de la croissance. L'indice large paneuropéen est actuellement autour de 330 points, en repli de 10% depuis le 1er janvier.

(avec Atul Prakash et Sudip Kar-Gupta à Londres, Véronique Tison pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)