"La politique monétaire a inévitablement provoqué aussi des répercussions déstabilisantes, notamment lorsque les cycles économiques ont été moins alignés", a-t-il dit lors d'un colloque organisé par la BCE à Sintra, au Portugal, en citant en exemple les fluctuations marquées des taux de change et des flux de capitaux.

"Nous n'avons peut-être pas besoin d'une coordination formelle des politiques. Mais nous pourrions tirer avantage d'un alignement des politiques. Ce que j'entends par alignement, c'est un diagnostic partagé des raisons de fond des difficultés qui nous concernent tous, et un engagement partagé à fonder nos politiques sur ce diagnostic", a-t-il ajouté.

Le président de la BCE a aussi plaidé pour un alignement dans d'autres domaines de la politique économique et estimé que la mise en oeuvre par le G20, qui réunit les 20 principales économies mondiales, de son engagement à soutenir la croissance mondiale avait été "décevante".

"Le résultat décevant de l'engagement du G20 d'augmenter la croissance mondiale de 2% grâce à des mesures structurelles est un exemple de la divergence entre les intentions et les actions", a dit Draghi.

"De tels cénacles ne peuvent bien sûr pas contraindre les pays à des actions spécifiques. Mais la reconnaissance mutuelle de leur intérêt commun peut agir comme une sorte de mécanisme de coordination."

(Marc Angrand et Marc Joanny pour le service français)

par Francesco Canepa et Balazs Koranyi