(Actualisé avec précisions, contexte, cours de Bourse)

8 décembre (Reuters) - McDonald's a annoncé lundi une baisse plus forte que prévu de ses ventes en novembre, notamment aux Etats-Unis et en Asie, en précisant que ses marges s'en ressentiraient sur l'ensemble du quatrième trimestre.

Novembre marque le sixième mois consécutif de baisse des ventes pour le numéro un mondial de la restauration rapide confronté tout à la fois à l'évolution des goûts des consommateurs, à une concurrence féroce aux Etats-Unis et aux retombées d'un scandale alimentaire en Chine.

A périmètre comparable, les ventes du groupe américain ont baissé de 2,2% le mois dernier alors que les analystes anticipaient en moyenne un recul de 1,7% selon les estimations recueillies par Consensus Metrix.

L'action McDonald's chutait de 3,4% à 93,02 dollars à Wall Street vers 16h40 GMT en réaction au communiqué du groupe.

Le directeur général Don Thompson, en poste depuis juillet 2012, a remanié son état major et laissé plus d'initiative aux opérateurs locaux mais sans parvenir jusqu'ici à enrayer la tendance baissière des ventes.

Aux Etats-Unis, les ventes comparables ont chuté de 4,6% le mois dernier par rapport à novembre 2013 alors que les analystes prévoyaient en moyenne une diminution de 1,9%.

McDonald's, durement concurrencé chez lui par des chaînes comme Wendy's, Burger King Worldwide, Chipotle Mexican Grill ou Subway, n'a plus affiché de croissance de ses ventes aux Etats-Unis depuis octobre 2013.

Dans la région Apmea, qui comprend l'Asie-Pacifique, le Moyen-Orient et l'Afrique, les ventes ont baissé de 4%, se ressentant toujours du scandale de viande avariée qui a impliqué un fournisseur local du groupe.

McDonald's a précisé que ces mauvaises performances pourraient avoir un impact allant jusqu'à 10 cents sur le bénéfice par action du quatrième trimestre, tandis que l'effet de change négatif, lié à l'appréciation du dollar "face à pratiquement toutes les devises étrangères", devrait amputer le résultat de jusqu'à neuf cents.

En Europe, la baisse des ventes est restée modérée avec un recul de 2%, sous l'effet de "résultats très faibles" en Russie et de reculs en France et en Allemagne. (Lisa Baertlein à Los Angeles et Devika Krishna Kumar à Bengalore, Véronique Tison pour le service français)