PARIS, 21 novembre (Reuters) - Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, éprouve du "plaisir" à discuter avec Emmanuel Macron qui, a-t-il dit mardi, ne "fuit pas le débat", contrairement à son prédécesseur à l'Elysée.

"C'est le quatrième (président-NDLR) que je vois ici, il y a un certain effet de surprise qui s'est amorti", a dit l'ancien candidat à l'élection présidentielle à l'issue d'un entretien avec Emmanuel Macron à l'Elysée sur les élections européennes.

"Donc il y a peut-être davantage le plaisir de la conversation avec quelqu'un qui a bien des défauts mais qui a au moins la qualité de ne pas fuir le débat", a-t-il ajouté.

"Ce n'était pas les numéros qu'on a connus ici dans un passé proche où on avait l'impression de discuter avec une anguille, ce n'est pas le cas", a-t-il souligné, dans une allusion à François Hollande.

Depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon a endossé le costume de premier opposant à la politique menée par le couple exécutif.

Au-delà des divergences économiques, un bras de fer l'a opposé au chef de l'Etat sur la question du drapeau européen et sur sa présence au sein de l'assemblée nationale, dénoncée par La France insoumise.

Face à ces critiques, Emmanuel Macron a décidé mi-octobre de reconnaître officiellement le drapeau européen. (Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)