PARIS, 15 mai (Reuters) - Jean-Luc Mélenchon appelle mardi Jean-Marc Ayrault à prendre des mesures d'urgence pour soutenir les salariés d'une vingtaine d'entreprises emblématiques en France et à stopper dans un second temps "l'hémorragie industrielle" par la loi.

Dans une lettre ouverte au Premier ministre, le président du Parti de gauche estime que certaines décisions "peuvent immédiatement être prises par simple décret ou par l'action du gouvernement" pour résoudre les situations d'urgence.

L'ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle (11,10%) cite par exemple les sociétés ArcelorMittal, Sodimédical, PSA Aulnay, Fralib, Arkema ou Petroplus qui ont fait parler d'elles pendant la campagne présidentielle.

Dans ce courrier débutant par "Monsieur le Premier ministre, cher camarade", Jean-Luc Mélenchon reconnaît que "tout ne se fait pas en un jour" mais juge possible "dès à présent", par la loi, de "stopper l'hémorragie industrielle".

Il forme donc le voeu que les propositions qui seront déposées par les députés du Front de gauche cet été seront soutenues par le gouvernement.

Le député européen prône "l'interdiction des licenciements boursiers et suppressions d'emplois dans les entreprises bénéficiaires" ou "la création d'un droit de veto des élus du personnel en cas de fermeture ou délocalisation et l'obligation d'examiner les propositions des salariés".

Il plaide aussi pour "l'instauration de visas sociaux et écologiques aux frontières pour empêcher le dumping social ou environnemental" et "la mise en place de plans écologiques de filières industrielles".

Enfin, Jean-Luc Mélenchon demande "solennellement" au chef du gouvernement d'intervenir pour faire cesser les poursuites engagées par le précédent gouvernement contre de nombreux syndicalistes comme Xavier Mathieu ou "les agents robins des bois d'EDF et de GDF". (Gérard Bon, édité par Sophie Louet)

Valeurs citées dans l'article : PEUGEOT, Petroplus Holdings AG, ARCELORMITTAL, ARKEMA