LONDRES, 30 août (Reuters) - La ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, a critiqué dimanche l'accord de Schengen sur la libre circulation et la suppression des contrôles entre la plupart des pays de l'Union européenne, l'accusant d'aggraver la crise des migrants.

Dans une tribune au Sunday Times, Theresa May, dont le pays n'appartient pas à l'espace Schengen, demande que de "grandes décisions" soient prises au niveau européen pour revenir aux véritables principes de cet accord entré en vigueur en 1995.

"Lorsqu'elle a été conçue au départ, la libre circulation signifiait la liberté de déménager pour trouver un emploi, pas celle de franchir les frontières (...) pour réclamer des allocations", écrit-elle. "Nous devons prendre de grandes décisions, défier de puissants intérêts et rétablir les principes d'origine" de cet accord.

"Les événements de cet été montrent les conséquences tragiques d'un système d'immigration européen déficient pour tous ceux qui peuvent être exploités", ajoute la ministre, faisant allusion aux migrants qui confient leur sort à des bandes de passeurs pour gagner l'Europe, souvent au risque de leur vie.

"Comme de plus en plus de pays en Europe commencent à le comprendre, ces tragédies sont exacerbées par le système européen qui a banni les frontières." (William James, Guy Kerivel pour le service français)