communiqué de presse
15.4.2015
  • L'économie allemande est en plein essor. Celui-ci est porté par une forte demande intérieure. La chute du prix du pétrole et la dévaluation de l'euro renforcent cette tendance.
  • Les indicateurs industriels affichent une tendance à la hausse.
  • Tant les exportations que les importations ont augmenté en février. Les attentes des entreprises en matière d'exportation ont continué de s'améliorer.
  • La reprise printanière est particulièrement forte sur le marché du travail.

Au printemps, l'économie allemande est en plein essor. [1] Déjà au dernier trimestre de l'année dernière, le produit intérieur brut avait nettement augmenté de 0,7 %. [2] La demande intérieure est stimulée par une augmentation sensible des revenus et par une évolution solide du marché du travail. Dans un contexte de faibles échanges extérieurs, ces facteurs restent le principal moteur conjoncturel. Par ailleurs, la meilleure compétitivité des prix résultant de la dévaluation de l'euro ainsi que la faiblesse constante du prix de pétrole doperont le développement économique. Au cours des derniers six mois, le climat dans les entreprises s'est sensiblement amélioré. Quant aux consommateurs, la disposition à acheter reste à un niveau élevé. Cependant, le recul des entrées de commandes et les résultats de la production enregistrés en janvier et en février laissent présager que le haut niveau de croissance de la fin de l'année dernière ne sera pas atteint au premier trimestre 2015. Dans l'ensemble, les indicateurs de conjoncture préfigurent toutefois une poursuite modérée de la relance économique. Par ailleurs, de nombreux risques continuent à peser sur la conjoncture allemande étant donné la crise de l'endettement en Grèce, le conflit non résolu entre la Russie et l'Ukraine et la situation tendue au Moyen Orient. Le 22 avril, le gouvernement fédéral présentera ses prévisions de printemps.

La vitesse de croissance de l'économie mondiale augmente légèrement sans pour autant afficher un rythme soutenu. En janvier 2015, le niveau de la production industrielle mondiale a été supérieur de seulement 2,5 % à celui de l'année précédente, en données corrigées des prix. La croissance économique reste atone notamment dans les pays émergents. En Russie, la conjoncture est freinée par la faiblesse du prix du pétrole et par les conséquences des sanctions. Les prévisions relatives au produit intérieur brut de la Russie laissent présager une forte récession pour l'année 2015. En Chine, l'on table sur un faible niveau d'investissements et par conséquent sur un taux de croissance inférieur à la moyenne. La situation est plus positive aux États-Unis, et la zone euro affiche également une légère augmentation de l'activité économique. Le faible cours de l'euro et la chute du prix du pétrole auront des effets conjoncturels positifs. Pour 2015, la BCE table sur une croissance de 1,5 % dans la zone euro. Pour ce qui est du PIB mondial, les prévisions de croissance se montent à 3,5 %.

Après avoir reculé légèrement en janvier, le commerce extérieur allemand a affiché une évolution positive en février. En donnés corrigées des variations saisonnières et en prix courants, les exportations de marchandises ont augmenté de 1,5 % par rapport à janvier. Les importations de biens ont pour leur part progressé de 1,8 % par rapport au mois précédent. Cette hausse devrait être encore plus forte en termes réels au regard des prix à l'importation en recul. En comparaison trimestrielle, les chiffres d'affaires à l'étranger ont progressé, les commandes en provenance de l'étranger ayant fléchi par contre. Les pays de la zone euro n'ont pas contribué à stimuler la demande, les commandes en provenance des autres pays étrangers ont cependant légèrement augmenté. Les attentes des entreprises en matière d'exportations ont continué de s'améliorer pour les mois à venir. Cette attitude s'explique entre autres par l'amélioration de la compétitivité des prix offerts aux principaux partenaires commerciaux dans le contexte de la dévaluation de l'euro.

Dans l'industrie, la croissance a quelque peu ralenti après avoir connu une forte augmentation au dernier trimestre 2014. Tandis que la production a été freinée en janvier en raison de plusieurs jours de ponts, elle a connu une progression de 0,5 % en février. La tendance de la production industrielle reste à la hausse grâce notamment à la production de produits semi-finis. Les chiffres d'affaires industriels tant nationaux qu'internationaux ont fléchi en février par rapport au mois précédent affichant toutefois une tendance positive. Par contre, les entrées de commandes ont connu une évolution très modeste au début de l'année comparées aux bons résultats de décembre. Tandis que la demande intérieure est restée stable en février, les commandes en provenance de l'étranger ont de nouveau reculé. Les principaux indicateurs de conjoncture, tels que l'indicateur ifo du climat des affaires, se sont cependant éclaircis. Dans le secteur de la construction, le haut niveau de la production enregistré en janvier favorisé par les conditions météorologiques n'a pas été atteint au mois de février. La production a chuté de 3,1 %. Cependant, en janvier, les entrées de commandes dans le secteur de la construction ont bondi de 9,8 %, les commandes ayant été passées par des clients tant publics qu'industriels. Malgré de bonnes conditions générales, l'activité dans le secteur de la construction a été en recul. Les attentes des entreprises sont cependant supérieures à la moyenne de longue date.

La consommation des ménages reste le principal moteur de l'évolution conjoncturelle. Au quatrième trimestre 2014, les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,8 % ce qui a largement contribué à la forte hausse du PIB. Les chiffres d'affaires dans le commerce de détail (sauf véhicules) ont été plus modestes en février par rapport aux derniers mois qui ont connu une évolution particulièrement positive mais la propension aux achats reste élevée parmi les consommateurs en raison de la situation positive au marché du travail et des bonnes perspectives en matière de revenus. Malgré la dévaluation de l'euro, l'évolution des prix reste modérée grâce au faible niveau du prix du pétrole.

Le marché de l'emploi poursuit sa relance. La reprise printanière est particulièrement forte grâce à l'embellie conjoncturelle et à l'hiver doux. En mars, le nombre de chômeurs a diminué de 85.000 personnes (en données corrigées des variations saisonnières : -15.000) pour passer de nouveau sous la barre des trois millions. En février, le nombre de personnes actives a augmenté de 28.000 personnes supplémentaires en données corrigées des variations saisonnières. Le nombre de personnes assujetties aux cotisations sociales a particulièrement progressé, enregistrant un surplus de 76.000 personnes en janvier en données corrigées des variations saisonnières. En revanche, le nombre de personnes occupant un emploi mineur a fortement chuté en janvier. Les indicateurs provisoires laissent entrevoir une poursuite de l'évolution positive du marché de l'emploi.

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Information :

Un exposé et un commentaire détaillés de la situation et de l'évolution économiques seront publiés dans le rapport mensuel de mai « Schlaglichter der Wirtschaftspolitik ». Cette publication devrait être mise en ligne à partir du 27 avril sur le site Internet du ministère fédéral de l'Économie et de l'Énergie.

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Le présent rapport se base sur des données disponibles au 13 avril 2015.

Sauf indications contraires, les chiffres indiqués représentent des taux de variation par rapport à la période précédente et sont établis sur la base de données corrigées de l?influence des prix ainsi que des effets calendaires et des variations saisonnières (méthode Census X-12-Arima).

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