Le ministre délégué aux Affaires européennes, Nikos Xydakis a indiqué dans son intervention au Conseil informel des Affaires générales de l'UE : « Les dernières évolutions au sein de l'UE et de la région élargie (référendum britannique, tentative de coup d'Etat en Turquie) ont entraîné une augmentation de l'instabilité politique et créé de multiples foyers de tensions. Nous devons bien lire ces évolutions et essayer d'organiser la réponse européenne, notamment en vue du nouveau tour des élections présidentielles en Autriche et du référendum en Hongrie ». Il a souligné ensuite que le nouveau tour des élections en Autriche pourrait entraîner le risque qu'un président d'extrême droite soit élu et le référendum en Hongrie, en cas d'issue positive pour le gouvernement de Budapest, signifie que la décision du Conseil européen pourrait être contestée par le référendum interne d'un pays.

L'ordre du jour du Conseil, qui s'est tenu aujourd'hui à Bratislava comprenait : a) Le bilan de l'application de l'agenda stratégique du Conseil européen et la redéfinition des priorités en vue de l'accélération de la mise en œuvre des objectifs fixés et b) la recherche de moyens visant à améliorer la stratégie de communication de l'UE dans le but de mettre un terme à l'euroscepticisme et des tendances centrifuges que l'on observe au sein de l'UE et qui se reflètent dans le résultat du référendum.

Dans son intervention, le ministre délégué a mentionné la technicisation de la politique de l'UE tout en précisant que les problèmes politiques en sont réduits à un niveau technique, et qu'un genre de jargon européen prévaut, qui est incompréhensible pour le public élargi. Et au lieu que les problèmes soient résolus par les hommes politiques eux-mêmes, qui ont la légitimité démocratique, ce sont les euro-bureaucrates qui essaient de les résoudre.

En favorisant la méthode communautaire plutôt que l'intergouvernementarisme, il a indiqué : « A une époque aussi cruciale, l'impression est donnée que la lutte en faveur de la convergence, de la cohésion et de la solidarité parmi les Etats membres de l'UE est perdue définitivement. C'est pourquoi nous devrons insister sur la méthode communautaire et rejeter l'intergouvernementalisme. Essayer de continuer à nous tourner vers la communautarisation du budget ainsi que vers le transfert d'excédents».

Le ministre délégué a parlé de l'instabilité politique, tout en indiquant que celle-ci est due à l'absence de signe sociale dans l'UE actuelle et que l'image prévalante est celle de la fragmentation sociale avec l'exclusion de couches sociales et paupérisation.

M. Xydakis a clos son intervention en lançant un appel pour la défense de la République et de l'Etat laïque.

La Sté Ministry of Foreign Affairs of the Hellenic Republic a publié ce contenu, le 26 July 2016, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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