Ministry of Foreign Affairs of Russian Federat : Communiqué du Département de l'information et de la presse du Ministère russe des Affaires étrangères concernant le verdict sur la plainte anti-sanctions déposée au Conseil de l'UE par Dmitri Kisselev, Directeur général de Rossiya Segodnya

Nous avons pris connaissance de la décision de la Cour de justice de l'UE du 15 juin 2017 concernant la plainte déposée au Conseil de l'UE par Dmitri Kisselev, Directeur général de Rossiya Segodnya.

Il faut souligner l'ingéniosité dont la Cour de justice de l'UE a fait preuve pour justifier les restrictions illégitimes qui sont, au fond, une punition du journaliste pour avoir exprimé ses opinions politiques. Il est très étrange que l'Union européenne, qui estime être le défenseur de la liberté d'expression dans le monde entier, admette et, qui plus est, approuve une censure de ce genre en son sein.

Pour parvenir à ses fins douteuses, l'UE adapte non seulement les termes de ses traités fondamentaux à des fins politiques immédiates, mais viole également les droits fondamentaux, y compris le droit à la défense des personnes physiques ou morales frappées par les sanctions. Dmitri Kisselev s'est vu interdire de participer personnellement au procès sur cette plainte déposée contre le Conseil de l'UE.

Il est évident que l'UE craint des appréciations impartiales des événements dans le monde, notamment en Ukraine, dont la présentation et l'interprétation sont différentes de celles des médias de masse européens - ces mêmes médias qui utilisent parfois non seulement des informations non vérifiées et inauthentiques, mais qui ont également été pris en flagrant délit de fabrication de reportage notoirement faux, par exemple sur la situation en Syrie. Tout en sachant que cela enfreint le droit des citoyens des pays membres de l'UE à l'accès aux faits et aux points de vue alternatifs.

Il serait curieux de savoir ce que pensent l'OSCE et le Conseil de l'Europe de ces interprétations arbitraires de la liberté de la presse, dans la mesure où ces deux institutions sont censées la protéger.