Le mois de juillet s'est montré pour le moins volatil, estiment les gérants du fonds DNCA Invest Global Leaders. Les tensions géopolitiques et les catastrophes (crash du vol MH17) ont fait la une de l'actualité. La Russie, l'Ukraine, l'Irak, la Lybie, Gaza et Israël sont en état de guerre. L'Argentine a (encore une fois) fait défaut. En Europe, un nouvel établissement bancaire est en péril. Pourtant, les résultats trimestriels des entreprises restent solides et les statistiques macroéconomiques sont rassurantes. Qui aurait tablé sur une croissance de 4% du PIB américain au deuxième trimestre ?

De plus, les flux de capitaux en faveur des fonds d'actions demeurent élevés. Les flux en faveur des marchés émergents ont atteint leur niveau le plus important depuis début 2013, indique le fonds.

Juillet a néanmoins été édifiant pour les marchés financiers. La fin du mois s'est caractérisée par des prises de bénéfices généralisées dont l'Europe a largement fait les frais. Le CAC, le DAX et l'Eurostoxx ont chacun perdu plus de 3% durant la période (le FTSE ayant pour sa part légèrement progressé). Les indices américains se sont eux aussi repliés, sachant cependant qu'une fois la faiblesse de l'euro prise en compte, ils ont en fait clôturé en hausse. Les marchés émergents et le Japon ont repris le dessus, avec des progressions de +5,5% pour le MSCI ex Japan, +4,5% pour le Brésil et +3,8% pour le Nikkei.

Les risques désormais concernent l'éventualité d'un emballement de l'économie américaine et d'une accélération de l'inflation. Le paradoxe est que ces données économiques positives contraindront la Fed à rehausser ses taux d'intérêt plus tôt que prévu. Les monnaies des pays émergents en subiront les conséquences et toutes se sont d'ailleurs retrouvées sous pression face au dollar US durant la dernière semaine de juillet. L'euro s'est lui aussi déprécié, ce qui est une bonne nouvelle pour l'économie de l'Union européenne, sachant toutefois que la zone euro se heurte de plus en plus aux craintes de déflation. Quoi qu'il en soit, la dépréciation de l'euro devrait favoriser les pays de la zone euro (hausse du nombre de touristes et compétitivité accrue engendrant une accélération des exportations).