En effet, seules 22 des 60 mesures citées sont budgétisées, représentant le total de 2.340 milliards évoqué. De fait, Moscou précise que ce plan peut encore être modifié et que les coûts mentionnés ne sont pas définitifs.

Le ministre des Finances, Anton Silouanov, a dit mardi que ce plan n'augmenterait pas le poste dépenses du budget car il sera financé par des réserves et des réductions de coûts par ailleurs.

Certaines des mesures sont financées par le biais du National Wealth Fund, un fonds souverain de 80 milliards de dollars qui était chargé jusqu'alors de financer des projets de grands travaux.

L'une des dispositions phare du plan est un programme de recapitalisation bancaire de 1.000 milliards de roubles par le biais d'obligations publiques OFZ émises fin 2014, augmenté de 250 milliards de roubles via le National Wealth Fund.

Ce fonds apportera en outre 300 milliards de livres à la Vnecheconombank, une banque de développement publique chargée ici d'augmenter "les prêts aux organismes du secteur réel".

Le gouvernement lance par ailleurs un appel à propositions dans le but de créer d'ici au 30 janvier une structure de défaisance ("bad bank") pour les actifs bancaires douteux, l'une des mesures qui ne sont pas financées.

Il compte également augmenter à 200 milliards de roubles sa garantie pour certains projets d'investissement choisis et d'autres projets qu'il aura approuvés comme une restructuration de la dette. Les ressources d'investissement seront concentrées sur des projets déjà lancés, certains projets nouveaux étant repoussés.

Le plan prévoit enfin de consacrer 160 milliards de roubles en prêts fédéraux destinés à aider les autorités régionales et 188 milliards pour financer l'indexation des retraites.

D'autres dispositions mineures ou non financées touchent à des subventions ou avantages fiscaux pour l'agriculture, des entreprises industrielles et le secteur des PME.

(Alexander Winning et Jason Bush, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)