Selon Natixis Asset Management, la baisse du pétrole procède d'un phénomène réel (la révision en baisse de la demande mondiale d'énergie), mais elle lui semble amplifiée par des phénomènes macro-financiers obligataires (remontée des taux réels américains) et cambiaires (appréciation du dollar). Dès lors, il estime qu'il faut en limiter la signification sur l'état de la croissance mondiale - la baisse du baril lui semble largement exagérer le coup de froid sur la croissance mondiale -, et donc ne pas en tirer une vision trop pessimiste sur la valorisation des actifs risqués.

En outre, le baril pourrait trouver une valeur de rebond dès que le billet vert inversera sa trajectoire haussière. « La fin de partie pourrait donc être sifflée par l'administration Obama jugeant que le billet vert ne doit pas porter seul le fardeau de l'ajustement des économies européenne et japonaise », explique Natixis AM. Ce dernier rappelle à ce propos que le secrétaire au Trésor américain Jack Lew s'est déjà exprimé en ce sens.

Le gestionnaire d'actifs en conclut que le pétrole risque donc de connaître une trajectoire heurtée en 2015, au gré des passes d'armes de la guerre des changes.