AMLATY, 26 avril (Reuters) - Les électeurs kazakhs sont appelés aux urnes dimanche pour une élection présidentielle privée de suspense qui devrait selon toute vraisemblance voir Noursoultan Nazarbaïev obtenir un nouveau mandat de cinq ans.

Noursoultan Nazarbaïev, 74 ans, dirige le Kazakhstan d'une main de fer depuis son indépendance en 1989. Il était alors le chef du parti communiste.

Il a face à lui deux adversaires, un fonctionnaire subalterne du PC et un ancien gouverneur régional qui lui est fidèle.

L'ancien ouvrier sidérurgiste, qui a ouvert le pays à l'économie de marché et favorisé plus de 200 milliards de dollars d'investissements étrangers, a transformé cette nation des steppes en une économie rébuste, la deuxième de l'ex-Union soviétique. C'est également le deuxième pays producteur de brut de l'ancien bloc, derrière la Russie.

Le Parlement, dominé par ses partisans, a décidé en février d'organiser une élection présidentielle anticipée pour répondre à la "demande du peuple" et permettre aux Kazakhs de "faire bloc" derrière leur dirigeant au moment où le pays traverse des difficultés économiques.

Présenté comme un facteur de stabilité dans la région, le Kazakhstan entretient d'excellentes relations avec Moscou et Pékin, mais aussi avec les Etats-Unis et l'Union européenne.

Le régime de Noursoultan Nazarbaïev est toutefois fréquemment visé par les critiques d'organisations de défense des droits de l'homme qui lui reprochent de museler l'opposition.

De fait, la plupart des personnalités ouvertement opposées au président kazakh ont été emprisonnées se sont exilées.

Il a répété à plusieurs reprises que le chantier de la réforme démocratique ne pourra être lancé avant que ne soit bâti un Etat fort capable de garantir la prospérité à sa population.

Noursoultan Nazarbaïev a été réélu en 2011 avec 96% des voix, au terme d'un scrutin entaché d'irrégularités, selon l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Un résultat semblable est attendu dimanche. (Dmitry Solovyov,; Nicolas Delame pour le service français)