JERUSALEM, 30 mai (Reuters) - Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a entretenu lundi soir la perspective d'une relance de l'initiative de paix arabe au Proche-Orient.

La proposition, qui remonte à 2002, offre une reconnaissance diplomatique d'Israël par les pays arabes en échange d'un accord sur la formation d'un Etat palestinien.

"L'initiative de paix arabe inclut des éléments positifs qui peuvent aider à raviver des négociations constructives avec les Palestiniens", a dit Netanyahu.

"Nous sommes prêts à négocier avec les Etats arabes des révisions à cette initiative de sorte qu'elle reflète les changements dramatiques intervenues dans la région depuis 2002 mais maintienne l'objectif convenu de deux Etats pour deux peuples", a-t-il poursuivi.

Les négociations israélo-palestiniennes sont gelées depuis 2014.

La semaine dernière, le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a proposé sa médiation pour trouver une solution au conflit israélo-palestinien.

Netanyahu s'exprimait après la prise de fonction, dans la journée, de l'ultranationaliste Avigdor Lieberman à la tête du ministère de la Défense, dont l'entrée au gouvernement a provoqué des remous en Israël.

La France organisera vendredi une conférence ministérielle avec les membres du Quartet (Etats-Unis, Russie, Union européenne et Nations unies), de la Ligue arabe, du Conseil de sécurité et une vingtaine de pays.

Ni Israël ni l'Autorité palestinienne n'ont été conviés à cette initiative que le Quai d'Orsay présente comme un moyen de "réaffirmer la mobilisation de la communauté internationale en faveur de la solution des deux Etats, et d'identifier les moyens d'aider Israéliens et Palestiniens à retrouver le chemin de la paix". (Ori Lewis; Henri-Pierre André pour le service français)