Le PIB américain a augmenté de 5,0% au troisième trimestre, en rythme annualisé, selon les données définitives publiées par le département du Commerce. Il s'agit de la plus forte croissance de l'économie américaine sur un trimestre depuis onze ans.

Ce chiffre, cumulé à d'autres indicateurs bien accueillis, sur le moral et les dépenses des ménages, a rassuré les investisseurs sur la capacité de l'économie américaine à résister au ralentissement de la croissance mondiale.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 1,42% à 4.314,97 points. Le Footsie britannique a fini sur une hausse plus modeste, de 0,33%, et le Dax allemand a gagné 0,57%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a progressé de 1,19% et le FTSEurofirst 300 de 0,57%.

Toutes les valeurs du CAC 40 ont terminé dans le vert ainsi que tous les indices sectoriels européens sauf celui de la pharmacie (-1,04%).

Athènes a fait exception et reculé de 1,69%, le risque d'une nouvelle période d'instabilité en Grèce ayant pesé sur la tendance. Le candidat de la coalition gouvernementale grecque, l'ancien commissaire européen Stavros Dimas, n'a pas pu être élu mardi au deuxième tour de la présidentielle au Parlement grec, recueillant 160 voix au lieu de 200 requises.

A Wall Street, l'indice Dow Jones, comme le S&P 500, ont atteint des records de séance et progressaient de respectivement 0,23% et 0,46% à la clôture des marchés européens, alors que le Nasdaq stagnait.

"Ce chiffre (du PIB) inquiète tous ceux qui sont à découvert sur le marché", dit Michael Jones, responsable de l'investissement chez RiverFront Investment à Richmond (Virginie). "Les Etats-Unis sont le moteur de l'économie mondiale."

Les bons chiffres américains ont fait suite à une série d'indicateurs plutôt mitigés en Europe, avec toutefois une révision en hausse de la prévision de croissance de la Banque d'Espagne.

En France, l'Insee a confirmé une hausse de 0,3% du PIB au troisième trimestre, après un recul de 0,1% au trimestre précédent, et la consommation des ménages est également ressortie en hausse.

Sur le marché des changes, les bons indicateurs américains ont dopé le dollar qui progresse de 0,3% contre un panier de devises de référence. L'euro, qui a touché un plus bas de deux ans et demi face au dollar, se traite autour de 1,2180, en baisse de 0,4% au moment de la clôture des Bourses.

Le Brent regagne du terrain (+1%) à 60,76 dollars après sa rechute de lundi, soutenu par la croissance américaine et la perspective de l'annonce d'une baisse des stocks hebdomadaires par l'Institut américain du pétrole.

(Sam Forgione, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Patrick Vignal)

Valeurs citées dans l'article : CAC 40, NASDAQ Comp., DJ Industrial, NASDAQ 100, S&P 500, SAM, DAX, Euro STOXX 50, INSTITUT