(Actualisé, attaque dans les faubourgs de Maiduguri)

MAIDUGURI, Nigeria, 3 juillet (Reuters) - Le groupe islamiste Boko Haram a intensifié ses attaques cette semaine dans le nord-est du Nigeria, tuant plus de 170 personnes, et a attaqué vendredi soir la ville de Maiduguri, chef-lieu de l'Etat de Borno.

Les militaires ont rapporté qu'une intense fusillade avait éclaté dans les faubourgs de la ville, qui abrite depuis le mois dernier le centre de commandement des opérations de l'armée nigériane contre Boko Haram.

"Les insurgés tentent d'attaquer la ville et l'armée riposte", a dit une source militaire.

Selon un témoin, les tirs se sont calmés au bout d'une demi-heure.

Mardi, près de 50 personnes ont été abattues dans un village de la région.

Le lendemain, une autre attaque a fait une centaine de morts à Kukawa.

Jeudi, une femme kamikaze a tué sept personnes et en a blessé 13 autres dans le village de Malari, sur la route de Bama à Konduga. Le même jour, un autre kamikaze tuait trois personnes sur la même route.

Vendredi à l'aube, 12 hommes ont été exécutés par les insurgés dans le village de Miringa.

Elu en mai, le président nigérian Muhammadu Buhari s'est engagé à éradiquer l'insurrection islamiste. Il a déclaré que la tuerie de Kukawa était une "atrocité haineuse qui doit être condamnée sans réserve".

"Les attaques qui ont tué près de 150 personnes dans deux villages de l'Etat nigérian de Borno et qui ont visé des musulmans pratiquants pendant le mois sacré du ramadan sont une nouvelle tentative visant à déstabiliser le pays et la région", a pour sa part déclaré Federica Mogherini, porte-parole de la diplomatie européenne. "L'UE se tient au côté du peuple nigérian et de ses autorités dans le combat commun contre le terrorisme.

Plusieurs milliers de personnes ont péri et un million et demi d'habitants ont été déplacés depuis le début de l'insurrection il y a six ans. (Lanre Ola; Eric Faye, Nicolas Delame et Guy Kerivel pour le service français)