ABUJA, 23 mai (Reuters) - Les forces armées nigérianes ont annoncé samedi avoir tué des dizaines de combattants de Boko Haram et secouru une vingtaine de femmes et d'enfants dans le cadre d'une opération dans la forêt de Sambisa, dernier gros bastion des islamistes dans le nord-est du Nigeria.

Un soldat a été tué dans l'explosion d'une mine au cours de l'opération, menée vendredi, et une dizaine d'autres ont été blessés, a déclaré le général Chris Olukolade, porte-parole de l'armée.

"Les unités de l'armée ont poursuivi l'offensive en cours et des dizaines de terroristes ont été tués dans l'attaque de leurs bases", a dit le général, en ajoutant qu'"Une vingtaine de femmes et d'enfants au total ont été secourus".

La forêt de Sambisa couvre un vaste territoire d'une zone reculée du nord-est du Nigeria, et il est difficile de ce fait de vérifier les comptes rendus de l'armée.

L'armée n'a pas précisé si parmi la vingtaine de personnes délivrées figuraient certaines des 200 lycéennes que Boko Haram a enlevées l'an dernier dans la ville de Chibok, acte qui a provoqué un tollé international.

Selon des diplomates et des responsables de services des renseignement, une partie au moins des lycéennes est détenue dans la forêt de Sambisa, à une centaine de kilomètres de Chibok, même si les drones de reconnaissance américains qui ont passé au crible le secteur ne sont pas parvenus à les repérer.

L'armée nigériane a libéré ces dernières semaines plus de 700 femmes que détenaient les islamistes de Boko Haram, mais aucune des lycéennes de Chibok ne figurait parmi elles. (Camillus Eboh et Felix Onuah; Eric Faye pour le service français)