L'indice Nikkei, qui avait inscrit jeudi un plus haut de sept semaines, a perdu 182,97 points, soit 1,09%, à 16.627,25 et le Topix, plus large, a cédé 11,88 points (-0,89%) à 1.327,51.

Les volumes ont touché leur plus bas niveau depuis le 5 juillet avec seulement 1,59 milliard d'actions échangées.

Sur la semaine, le Nikkei a progressé de 0,78%, un gain bien plus modeste que celui de 9,2% de la semaine dernière, le plus important depuis décembre 2009, engrangé à la faveur des records de Wall Street et des espoirs d'un nouvel assouplissement marqué de la politique de la Banque du Japon (BoJ) à l'issue de sa réunion des 28 et 29 juillet.

Mais le gouverneur de la BoJ, Haruhiko Kuroda, a écarté dans un entretien diffusé jeudi par la BBC l'hypothèse d'un recours à la "monnaie hélicoptère", la distribution directe de liquidités aux consommateurs.

Ses déclarations ont fait tomber jeudi le yen à des plus bas de six semaines face aux autres grandes devises et fourni aux investisseurs une raison de vendre des actions.

La devise japonaise a regagné un peu de terrain vendredi mais des analystes expliquent que le marché continue d'attendre un assouplissement de la politique de la BoJ la semaine prochaine, sous une forme ou sous une autre.

"Les anticipations de marché n'intègrent plus la monnaie hélicoptère désormais, mais les investisseurs anticipent une certaine forme d'assouplissement", dit ainsi Chihiro Ohta, directeur général de la recherche de SMBC Nikko Securities, ajoutant que ces anticipations limitent pour l'instant le recul du marché.

Les investisseurs attendent par ailleurs aussi le plan de relance massive du gouvernement de Shinzo Abe, dont le montant pourrait dépasser 170 milliards d'euros selon certaines sources.

(Ayai Tomisawa et Lisa Twaronite, Marc Angrand pour le service français)