L'indice Nikkei a perdu 1,0%, soit 192,04 points, à 19.095,24, tandis que le Topix, plus large, a cédé 0,92% (-14,25 points) à 1.530,64 points.

Le Nikkei, qui avait inscrit une hausse hebdomadaire de 1,78% au cours de la première semaine de 2017, a désormais effacé ses gains à ce stade de 2017, se retrouvant en perte de 0,10% depuis le début de l'année, après +0,42% en 2016.

Selon le Sunday Times, qui cite une source gouvernementale, la Première ministre, Theresa May, signalerait mardi son choix de négocier un "Brexit dur", ce qui impliquerait une sortie du marché unique pour retrouver le contrôle des frontières du pays.

La Bourse de Tokyo souffre également de l'affaiblissement de "l'effet Trump", qui lui avait permis in extremis de finir l'année 2016 dans le vert, à quelques jours de l'investiture officielle de Donald Trump comme le 45ème président des Etats-Unis.

Ses promesses de relance budgétaire, de baisses des impôts et de dérégulation portent les marchés actions du monde développé depuis sa victoire à l'élection présidentielle du 8 novembre.

Nombre d'investisseurs sont plutôt enclins aujourd'hui à observer les premiers pas de la nouvelle administration Trump avant de décider de la suite à donner à cette dynamique.

"Certains investisseurs prennent leurs bénéfices quand ils voient le côté protectionniste, le côté sombre de son programme économique. En même temps, il (Donald Trump) n'a pas encore formellement commencé son mandat. Et il n'y a pas beaucoup d'exemples de pics du marché actions avant l'inauguration d'un président des Etats-Unis", déclare Norihiro Fujito, chargé de la stratégie chez Mitsubishi UFJ Morgan Stanley Securities.

Les valeurs sidérurgiques, qui ont beaucoup progressé ces derniers temps sur les promesses de hausses des dépenses d'infrastructures de Donald Trump ont fortement reculé, avec notamment un repli de 4,14% de Nippon Steel, baisse la plus prononcée du Nikkei 225.

(Hideyuki Sano, Juliette Rouillon et Benoît Van Overstraeten pour le service français)