Ces facteurs sont susceptibles de reléguer au second plan les effets négatifs du ralentissement économique chinois et de son principal corollaire : la chute des cours des matières premières.

L'indice Nikkei 225 devrait atteindre les 21.500 points à la fin de l'année prochaine selon la prévision médiane de plus de 30 analystes interrogés par Reuters.

Ce niveau représente une hausse de près de 13,9% par rapport à la clôture de lundi, qui a vu l'indice vedette de la Bourse de Tokyo perdre 1,8% en raison de l'aversion au risque suscitée par la déprime des cours du pétrole.

Ces derniers sont tombés au plus bas depuis environ sept ans au vu de la persistance du déséquilibre entre une offre abondante et une demande atone.

Depuis le début de l'année, l'indice Nikkei affiche une hausse de 8,2%, après +7,1% en 2014, +56,7% en 2013 et +22,9% en 2012. La dernière année de baisse en date de l'indice remonte à 2011, quand il avait perdu 17,3%.

Vers la mi-2016, le Nikkei est vu à 20.900 points.

Les analystes voient l'indice finir à 20.000 en 2015, ce qui serait finalement une progression de 14,6% sur l'ensemble de l'année mais un recul de 5% par rapport au pic de l'année de 20.952,71, niveau inscrit le 24 juin qui avait représenté un plus haut depuis 1996.

HAUSSE EN CHINE DE 8%

Les analystes financiers anticipent une hausse des résultats des entreprises japonaises au terme des exercices fiscaux 2016 et 2017. Une augmentation des dividendes et des programmes de rachats d'actions devraient également soutenir la cote.

Malgré des signes d'amélioration de l'économie japonaise, qui a finalement échappé à la récession au troisième trimestre 2015, une majorité d'économistes table sur de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire de la Banque du Japon au cours du premier semestre 2016.

"Des résultats d'entreprises solides et des achats de fonds indiciels de la Banque du Japon vont vraisemblablement soutenir le marché actions", a dit Isao Kubo, chargé de la stratégie chez chez Nissay Asset Management.

La Bourse de Tokyo et ses nombreuses valeurs exportatrices seront également soutenues par un probable affaiblissement du yen par rapport au dollar, la Réserve fédérale ayant, selon toute vraisemblance, relevé mercredi pour la première fois depuis près de 10 ans ses taux d'intérêt.

Ailleurs en Asie, l'indice composite de la Bourse de Shanghai devrait terminer l'année 2015 à 3.500 points, soit une hausse de plus de 8% malgré son plongeon de plus de 40% sur les trois mois d'été. Selon les analystes, cet indice devrait ensuite gagner encore 8% en 2016 pour finir à 3.900 points.

La Bourse de Bombay avait affiché l'une des meilleures performances de l'année en 2014 avec un gain de près de 30% dans la foulée de l'arrivée au pouvoir de l'actuel Premier ministre Narendra Modi et ses promesses de réformes économiques.

Mais, en raison des craintes des effets d'un tour de vis monétaire américain et de l'incapacité du gouvernement à mettre promptement en oeuvre son programme, l'indice BSE Sensex accuse un repli de 8,6% depuis le début de l'année.

Les analystes tablent sur un rebond en 2016, voyant l'indice terminer à 27.500, soit une hausse de plus de 9% par rapport au cours de clôture de lundi mais un niveau similaire à celui du 31 décembre 2014.

(Avec la contribution de Siddharth Iyer, Kailash Bathija et Rahul Karunakar à Bangalore, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Joanny)

par Ayai Tomisawa