L’hypothèse d’une sous-performance des marchés obligataires émergents dans le sillage de la hausse des taux de la Fed n’est pas le scénario privilégié par David Bessey, responsable de la gestion obligataire Marchés émergents chez PGIM Fixed Income (PGIM). C'est à cette société que Nordea AM a délégué la gestion de ses fonds Nordea 1 – Emerging Market Bond Fund et Nordea 1 – Emerging Market Bond Opportunities Fund.

"Lors des cycles de hausse de taux précédents de la Fed, les obligations des marchés émergents ont généralement bien performé. Lorsque les obligations des marchés émergents ont fait face à une correction, par exemple en 1994, leur rebond a été très rapide", explique le gérant.

Une fois que ce risque a été écarté, l'environnement est porteur pour les obligations émergentes dans un contexte de synchronisation de la croissance économique mondiale et d'amélioration des fondamentaux de ces pays.

Ainsi, l'équipe de gestion des fonds Nordea 1 – Emerging Market Bond Fund et Nordea 1 – Emerging Market Bond Opportunities Fund, juge encore attractifs les spreads des marchés émergents, en comparaison aux autres classes d'actifs obligataires. Les titres en devise locale offrent des rendements supérieurs, observent les gérants, et devraient bénéficier d'un rallye compte tenu du rebond des devises émergentes face aux devises des pays développés, après plusieurs années de dépréciation.

"Indépendamment des politiques accommodantes des banques centrales des économies émergentes, les devises locales se sont excessivement dépréciées et sont loin de leur valeur fondamentale. En particulier les devises des pays d'Amérique latine et de la région EMEA", abonde David Bessey. L'équipe pense par exemple que certaines obligations quasi-souveraines latino-américaines, ainsi que certaines obligations d'entreprise et quasi-souveraines sud-africaines, peuvent offrir des spreads attractifs en comparaison avec leurs obligations souveraines respectives.