Nordea AM estime que le remaniement du Parti communiste chinois, auquel devrait aboutir le Congrès qui s'ouvre aujourd'hui à Pékin, ne se traduira pas par une accélération des réformes de long terme. "Le pouvoir politique devrait privilégier les mesures garantissant la stabilité financière et sociale à court terme, bien davantage que les réformes à long terme dont l’enjeu est de limiter la dépendance à l’endettement. En d’autres termes, la dette va continuer de croître et la croissance ralentir, sans pour autant s’effondrer. Restons attentifs", explique Witold Bahrke, stratégiste chez Nordea.

Ce dernier estime que les défis structurels auxquels la Chine est confrontée, entre forte envolée de la dette et ralentissement prévisible de la croissance économique, ainsi que la gestion de sortie d'économie émergente vers le statut d'économie développée, ne seront pas adressés avant le Congrès National du Peuple en mars 2018. "Si la croissance économique reste perçue comme l'arme ultime pour cautionner une dette colossale, le gouvernement n'a, jusqu'ici, pas trouvé de stratégies convaincantes pour surmonter ces challenges économiques", rappelle Witold Bahrke.