MOSS, Norvège, 14 janvier (Reuters) - Le gouvernement norvégien, dominé par les conservateurs, a décidé de s'ouvrir au petit Parti libéral (centriste), et regroupera désormais trois formations, a annoncé dimanche la Première ministre norvégienne, Erna Solberg.

Dans un communiqué commun, le Parti conservateur d'Erna Solberg, le Parti du progrès (droite nationaliste) et les Libéraux ont dit vouloir continuer à réformer le fonds souverain de la Norvège, doté de mille milliards de dollars, sans pour autant promettre de changements précis.

Parmi les propositions à l'étude pour le fonds souverain, qui est le plus important de ce genre, il est envisagé de lui permettre d'investir dans des sociétés non cotées et dans des projets d'infrastructures. Il pourrait aussi acquérir son autonomie vis-à-vis de la banque centrale, qui en est l'actuel gérant.

L'apport des huit députés du Parti libéral à la coalition de gouvernement va certes faciliter la tâche d'Erna Solberg, mais les trois partis alliés ne contrôlent ensemble que 80 sièges au parlement, lequel en compte 169 au total. Aussi le gouvernement a-t-il besoin du soutien parlementaire des chrétiens-démocrates pour faire voter ses projets de loi.

Si les chrétiens-démocrates, qui disposent eux aussi de huit sièges, soutiennent la Première ministre sur les questions budgétaires, ils n'ont pas souhaité entrer au gouvernement.

Dans le cadre de l'accord d'élargissement de la coalition, les Libéraux ont obtenu gain de cause sur un point qui leur est cher : le moratoire sur la prospection pétrolière dans les parages des archipels des Lofoten et des Vesteraalen ainsi que de l'île Senja est maintenu au moins jusqu'en 2021, ce pour préserver un environnement maritime essentiel aux pêcheurs.

La décision, si elle était attendue, a déçu les sociétés énergétiques, qui aspirent à accroître la production d'hydrocarbures du pays. (Joachim Dagenborg; Eric Faye pour le service français)