"Tout d’abord, un commentaire sur vos résultats annuels 2010 ?
Ce sont des résultats de bonne facture, en progression par rapport à 2008 avec un endettement net maitrisé.

Quelles sont vos perspectives pour 2011 ?

Nous nous attendons à une croissance relativement molle dans le secteur de la construction. Si l’on considère les chiffres d’Euroconstruct, la baisse dans le neuf avait été de 24% en 2009, de 7% de 2010. On annonce une croissance de 3% en 2011 et 5% en 2012. Ces chiffres ne permettront pas de compenser la décroissance passée.
Sur le marché de la rénovation qui concerne largement Somfy, Euroconstruct prévoit une croissance de 1,3% en 2011 et de 1,7% en 2012.

Avez-vous établi des chiffres ?

Nous ne communiquons de chiffres. Nous sommes prêts à accepter une baisse du ratio de rentabilité, autrement dit de notre ratio marge opérationnelle sur chiffre d’affaires.

Nous allons réinjecter des ressources pour continuer de nous développer. Nous avons embauché 40 personnes en 2010 et allons recruter 60 personnes en 2011 pour renforcer notre capacité commerciale en vue de soutenir nos activités.
Sur le plan géographique, nous comptons sur le moteur que constituent les marchés émergents. Nous sommes récemment entrés en Chine avec l’acquisition d’une société Dooya. Nous avons également signé un accord qui peut nous permettre de prendre une position au Brésil.

Sur le plan sectoriel, nous voulons tirer profit de notre positionnement sur le marché de la domotique-l'ensemble des techniques et technologies permettant d'automatiser l'habitat individuel ou collectif-dans les pays matures.

Dans quelle logique s’inscrit votre intérêt pour la domotique ?
Dans la poursuite de ce qui a été depuis quelques années chez Somfy. Nous avons dernièrement participé à protocole d’échange qui permet de dialoguer avec d’autres acteurs de la lumière et de la chaleur dans la maison.

Envisagez-vous des investissements particuliers en France ?

Oui.

Comment appréhendez-vous les répercussions des prix des matières premières sur vos résultats financiers ?

Très clairement la flambée des matières premières ne va pas nous aider, notamment le prix du cuivre, composant important de nos produits. L’impact sur nos résultats a été de quelques millions d’euros l’année dernière.
Il n’y a aucune recette miracle. Nous continuerons à travailler sur la productivité.

Avez-vous envisagé de nouvelles pistes en termes de réduction des coûts ?

La direction industrielle travaille tous les jours sur la manière d’améliorer les process.
Nous ne tablons pas sur une délocalisation ou une restructuration industrielle.

Au-delà de la conjoncture économique, quels sont les autres risques auxquels vous êtes soumis cette année ?
Nous sommes dans un monde où les frontières ont été abolies sur le plan des capitaux, de l’emploi. Nous sommes confrontés à une vive concurrence des pays qui ont un cout de production faible et qui sont capables d’apprendre rapidement.
Des solutions à plus forte valeur ajoutée comme la domotique d’une part, un renforcement sur des marchés émergents en forte croissance et sur des produits d’entrée de gamme d'autre part ainsi que la capacité à s'affirmer comme un acteur référent sur le tertiaire nous permettent d’avoir plusieurs moteurs complémentaires intéressants.

Un dernier mot pour vos actionnaires ?
L’impulsion donnée pour renouer avec la croissance, quitte à sacrifier quelque peu la marge opérationnelle, est un point important dans une perspective de long terme.
Nous allons proposer un versement de dividende de 5,2 euros par action à l’Assemblée générale du mois de mai, contre 4,8 en 2010.
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