"La valeur de l’actif net réévalué est ressortie en baisse à l’issue du premier semestre de l’année. A quelle évolution vous attendez-vous pour les six prochains mois ?
Nous ne sommes pas en mesure de répondre précisément à cette question qui dépend de multiples facteurs dont certains extérieurs. Néanmoins, il faut noter que la baisse limitée de l'ANR enregistrée au premier semestre s'explique principalement pas des effets non récurrents ou non applicables au second semestre tels que la prise en compte du versement d'un dividende de 1,05 euro par action en juin dernier, la mise à la juste valeur des instruments de couverture, une imposition exceptionnelle et une baisse de 5% de la valeur de marché des actifs résidentiels à Marseille. Sur le long terme, notre foncière est dans une dynamique de croissance et vous aurez noté qu'ANF Immobilier affiche, deux ans après avoir cédé la moitié de son patrimoine, une valeur d'expertise supérieure au milliard d'euros et un pipeline engagé de 266 millions d’euros.

S’agissant de votre filiale dédiée à la la bonne gestion de vos hôtels, jusque là seuls Eurazeo et la CEPAC ont décidé de se porter acquéreurs d’une partie du capital ouvert. Cependant vous attendez d’autres participants. A quel horizon ? De quels types ?
Nous reviendrons vers le marché en temps voulu. Je peux simplement vous dire que nous rechercherons des investisseurs de long terme et intéressés par le développement de l'immobilier hôtelier. L'ensemble des actionnaires bénéficiera de la croissance d'ANF Immobilier issue du réemploi des disponibilités ainsi dégagées.

Vous justifiez la cherté du taux d’intérêt de votre dette par la couverture contre la remontée des taux d’intérêt. Avez-vous fait des projections en la matière ? Contre quelle amplitude de remontée vous êtes vous protégés ? A quelle échéance ?
Le coût moyen de notre dette, de l'ordre de 3,5%, est le reflet du coût de la nouvelle dette hypothécaire de 400 M€, négociée à un taux moyen de 3,1%, mais dont le coût est temporairement affecté par d'anciens instruments de couverture dont les échéances s'étalent entre juin 2016 et juin 2018.

La reconversion de votre portefeuille est notamment passé par une large opération de cession d’ilots de logements non rénovations à Marseille. D’autres opérations de cette envergure sont-elles envisageables ?
Même si cette opération est importante avec 16 000 mètres carrés cédés d'un bloc, notre programme de cessions n'est pas achevé. Nous avons vocation à être moins exposés à l'immobilier résidentiel et poursuivons donc notre travail. Ceci étant cette cession nous a permis de diminuer de 30% notre vacance résidentielle à Marseille et satisfait à notre objectif de diversification, que ce soit en termes de géographie ou de typologies d’actifs.

Concernant les grands projets qui sont dans votre pipeline. Il vous reste un partenaire à dénicher et un locataire à trouver. Etes-vous sur des pistes ? Peut on espérer des annonces sur ces deux points prochainement ?

L'un des points forts d'ANF Immobilier est son ancrage dans les régions où elle est implantée, c'est à dire son excellente connaissance des marchés locaux et des attentes de ses clients. C'est pourquoi nos grands projets d'investissements dans les nouveaux centres-villes, qui ont été conçus pour répondre à ces attentes, trouvent facilement preneurs. C’est aussi la raison pour laquelle nous sommes très sollicités dans le cadre de partenariats. Ces constats justifient pleinement notre évolution stratégique de ces dernières années, qui a recentré ANF Immobilier en tant qu'acteur du développement des métropoles régionales.

Un dernier mot pour vos actionnaires ?
Je les remercie pour leur confiance qui est, je le crois, méritée. Nous avons publié, à l'occasion de ces résultats, un Ebitda en forte croissance qui valide le bien-fondé de notre stratégie. Nous sommes également en avance sur notre programme d'investissements 2014, déjà réalisé à 111% à fin juin. Enfin, nos loyers ont progressé plus rapidement que ce que nous avions annoncé, à 14% à périmètre retraité des cessions (et 12% à périmètre courant) contre 12% annoncé. Ceci nous permet de valider avec confiance nos objectifs de croissance des loyers pour 2014 et pour 2017.
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