MEXICO, 25 février (Reuters) - Un nouveau cycle de négociations débute dimanche à Mexico entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique visant à faire avancer la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) voulue par les Etats-Unis.

En six mois, les négociateurs ont progressé sur les points techniques mais n'ont pratiquement pas avancé sur les demandes de fond du président américain Donald Trump.

Celles-ci, qui vont d'un changement majeur en ce qui concerne les pièces détachées dans l'automobile à l'imposition d'une clause qui pourrait automatiquement rendre l'Aléna caduque après cinq ans, ont peu de chances d'être résolues dans des nouvelles négociations qui se tiennent dans la capitale mexicaine, dit-on de source autorisée.

Mais, ajoute-t-on, si les trois équipes de négociation parviennent à résoudre leurs différends sur les sujets qui font plus ou moins consensus, il est fort possible que les dirigeants politiques cherchent alors à parvenir à un compromis sur les propositions américaines les plus difficiles.

"A mon avis, il va y avoir de gros progrès sur les questions techniques et des obstacles importants sur les sujets critiques", a déclaré Bosco de la Vega, président du Conseil national agricole mexicain.

Il estime qu'une fois un accord trouvé sur les chapitres techniques tels que les entreprises publiques ou les obstacles à l'e-commerce, il restera aux politiques encore 10% de l'Aléna modernisé à débattre.

Les discussions doivent durer jusqu'au 5 mars.

Une des principales demandes de Donald Trump concerne les pièces détachées automobiles. Dans le cadre de l'Aléna, au moins 62,5% du coût net d'une voiture de tourisme ou d'un pick-up doit provenir de la région pour éviter d'être soumis aux droits de douane. Donald Trump peut que ce seuil soit porté à 85%.

Lors du précédent cycle de négociations, le Canada a proposé, pour sortir de l'impasse, d'inclure les dépenses d'ingénierie, recherche et développement et autre travail à forte valeur ajoutée dans le total.

La réglementation concernant l'origine doit être abordée au cours des trois premières journées de ce nouveau cycle de discussions. Pour l'heure, l'industrie d'automobile nord-américaine a repoussé les exigences de Donald Trump. Elle fait valoir que ce serait mauvais pour la concurrence (Anthony Esposito et Dave Graham avec Sharay Angulo à Mexico, Lesley Wroughton à Washington et David Ljunggren à Ottawa; Danielle Rouquié pour le service français)