BAMAKO, 17 juillet (Reuters) - La France et le Mali ont signé mercredi à Bamako un nouvel accord de coopération militaire qui permettra à Paris de continuer à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre les mouvements djihadistes de la région.

Le traité, qui remplace celui de 1985, a été signé par le ministre malien de la Défense Bah N'Daw et son homologue français Jean-Yves Le Drian.

Le texte "identifie les principaux domaines de coopération de défense : échange d'informations et consultations régulières sur les problèmes sécuritaires, formation, conseil, entraînement et équipement", selon le ministère français de la Défense.

Quelque 1.600 soldats français, déployés dans le cadre de la mission Serval qui a permis de chasser les djihadistes du Nord, sont encore présents au Mali aux côtés des 8.000 soldats de la force onusienne Minusma.

Dimanche, Jean-Yves Le Drian avait annoncé la fin "de fait" de cette opération qui a été selon lui "menée à bien avec une grande efficacité", et la réorganisation des effectifs français dans le cadre de l'opération "Barkhane", qui a pour objectif de lutter contre les groupes islamistes opérant dans toute la bande sahélo-saharienne.

Elle prévoit notamment le transfert du poste de commandement Serval de Bamako à N'Djamena au Tchad, où François Hollande doit se rendre samedi au terme d'une tournée africaine qui l'aura auparavant mené en Côte d'Ivoire et au Niger.

Quelque 3.000 hommes devraient être concernés par cette opération dont la mise en oeuvre avait été repoussée de quelques semaines, fin mai, en raison d'un regain de violences au Mali.

"Après la tenue d'élections générales au Mali et dix-huit mois après le déclenchement de l'opération Serval, qui a permis de faire refluer les groupes terroristes combattants, de détruire leur infrastructure et de restituer au Mali son intégrité territoriale, l'opération Barkhane prend le relais de la lutte contre ces groupes terroristes au Sahel", dit le ministère de la Défense.

Jean-Yves Le Drian doit se rendre jeudi matin à Gao, principale ville du nord du Mali, où il doit notamment rencontrer l'équipe médicale et les camarades de l'adjudant-chef Dejvid Nikolic, tué le 14 juillet dans une attaque suicide. La mort de ce sous-officier du 1er régiment étranger de Génie de Laudun-l'Ardoise (Gard) porte à neuf les pertes françaises au Mali depuis le début de l'opération Serval, en janvier 2013. (Adama Diarra, Jean-Philippe Lefief pour le service français)