"Ces décisions sont fondamentalement dans les mains des dirigeants européens et, heureusement, ils comprennent la gravité de la situation et le besoin urgent d'agir", a dit Barack Obama lors d'une conférence de presse.

"Ce que nous pouvons faire, c'est d'inciter, de conseiller, de suggérer mais au final, ils auront des décisions à prendre", a-t-il ajouté, notant que les solutions mises en oeuvre par les Etats-Unis dans la crise financière de 2008-2009 devaient inspirer l'Europe.

Barack Obama s'est également entretenu en fin d'après-midi avec son homologue français François Hollande, a annoncé l'Elysée dans un communiqué. Les deux chefs d'Etat, précise la présidence française, "ont souligné la nécessité de renforcer la stabilité et la gouvernance de la zone euro, de doter l'Union européenne d'une véritable politique de croissance".

François Hollande, poursuit l'Elysée, "a insisté sur la volonté de mettre en place, avec ses partenaires de l'Union européenne, un cadre économique fondé sur trois piliers: la croissance et la compétitivité, la responsabilité budgétaire et la stabilité financière".

A cinq mois de l'élection présidentielle américaine, où il briguera un second mandat à la Maison blanche, Barack Obama redoute qu'une possible récession en Europe menace l'économie américaine.

Comme il l'avait fait le mois dernier en recevant ses homologues du G8 à Camp-David, le président américain a redit vendredi qu'une politique favorable à la croissance et une recapitalisation des banques affaiblies devaient faire partie d'une solution à la crise en Europe.

"Cette recette combinant investissements à court terme dans la croissance et l'emploi et une voie à long terme de responsabilité budgétaire est la bonne approche à adopter, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi en Europe", a-t-il détaillé.

Cette approche pro-croissance va dans le sens de ce que prônent, face à l'austérité défendue par la chancelière allemande Angela Merkel, François Hollande et Mario Monti, le président du Conseil italien

"Une condition importante pour endiguer la contagion est de travailler à un volet croissance pour l'UE avant le conseil européen des 28 et 29 juin", a redit le chef du gouvernement italien vendredi soir.

Alister Bull, Caren Bohan et Jason Lange; Julien Dury pour le service français, édité par Henri-Pierre André