(actualisé avec Maduro et autre déclaration à Caracas)

WASHINGTON, 18 décembre (Reuters) - Le président Barack Obama a promulgué jeudi une loi prévoyant des sanctions contre certains responsables gouvernementaux vénézuéliens tenus responsables de violations des droits des manifestants lors des rassemblements d'opposition de cette année.

Le Congrès a adopté cette loi la semaine dernière et l'avait transmise pour signature au président.

Elle prévoit de priver de visas les responsables impliqués dans ce que le Congrès américain considère comme la répression des opposants durant les trois mois de manifestations qu'a connus le Venezuela cette année. Les violences en question ont fait 43 morts.

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, avait parlé de "sanctions impérialistes insolentes" après l'adoption de la loi par le Sénat.

Jeudi, il a accusé d'hypocrisie Barack Obama, lui reprochant d'autoriser des sanctions contre Caracas au lendemain de l'annonce de mesures pour normaliser les relations diplomatiques avec Cuba, qui est sous le coup d'un embargo économique américain depuis 1962.

"Ce sont là les contradictions d'un empire qui cherche à imposer sa domination par tous les moyens, en sous-estimant le pouvoir et le degré de conscience de notre patrie", a déclaré le président vénézuélien.

Un fonctionnaire de l'ambassade des Etats-Unis à Caracas a souligné, sous le couvert de l'anonymat, que "Ces sanctions ne visent pas le peuple vénézuélien, pas non plus le gouvernement dans son ensemble, mais certaines personnalités accusées de violations". (Steve Holland à Washington, Andrew Cawthorne et Eyanir Chinea à Caracas; Eric Faye pour le service français)