Obligations : Jupiter mise sur les titres chypriote, indien et australien
"Le plan de sauvetage de Chypre en 2012 consistait davantage à renflouer le surendettement de son secteur financier que celui de l'Etat, et depuis l'économie chypriote a fortement rebondi. Le secteur bancaire a été recapitalisé avec succès et même si la dette publique reste élevée, les comptes de l'Etat se sont améliorés", détaille Ariel Bezalel.
Autre circonstance favorable pour Chypre : "contrairement à certains de ses pairs parmi les plus grands, Chypre ne contrevient pas aux règles de l'Union Monétaire concernant les déficits excessifs". Par ailleurs, les obligations souveraines de l'île "pourraient devenir éligibles au programme d'assouplissement quantitatif de la BCE", estime le gérant de Jupiter AM.
Plus à l'est, l'Inde est la principale exposition du gestionnaire d'actifs au pays émergents. Si l'expert reste prudent sur ce terrain - Notre avis se fonde sur les mauvais fondamentaux économiques que l'on retrouve dans les pays émergents ainsi que sur nos anticipations d'un dollar haussier, ce qui pourrait créer des tensions dans des économies déjà endettées" - les titres indiens semblent pourtant sortir du lot.
"Les raisons pour lesquelles nous détenons de la dette en roupie indienne est tout d'abord que l'économie est en pleine amélioration et en second lieu, la probabilité non négligeable qu'il y ait une autre baisse des taux. Enfin, l'Inde importe la majeure partie de l'énergie dont elle a besoin, donc une baisse supplémentaire des prix du pétrole serait avantageuse", explique le gérant du fonds Jupiter Dynamic Bond.
Enfin, le crédit Australie est la troisième classe privilégiée par Jupiter AM. Dans un contexte de taux très bas en Australie et de "perspectives baissières sur l'économie domestique", les obligations émises par le pays sont une valeur refuge intéressante. "Selon nous, il faudrait une considérable détérioration des fondamentaux pour que la notation de l'Australie baisse. A l'heure actuelle, la dette publique australienne nous paraît bien plus viable que celle de beaucoup de pays développés", précise Ariel Bezalel, gérant du fonds Jupiter Dynamic Bond chez Jupiter Asset Management.