Dans son rapport mensuel du mois de mars, Muzinich & Co décrit les performances contrastées des marchés obligataires : les emprunts d'État de haute qualité et les obligations d'entreprises américaines "investment grade" ont surperformé par rapport aux segments "high yield". Pour l'expliquer, le gérant évoque trois raisons. D'abord, "les emprunts d'État européens ont bénéficié du lancement du programme d'assouplissement quantitatif (sur le format d'achat d'obligations) par la BCE".

De l'autre côté de l'Atlantique, les obligations "high yield" ont pâti de l'affaiblissement des facteurs techniques, liée aux flux de sortie enregistrés par les fonds associés à la forte demande" en début de mois et la remontée de l'aversion au risque.

La deuxième raison pointée par Muzinich & Co est le rôle du secteur de l'énergie qui "continue de peser sur la performance du segment "high yield" américain, quoiqu'il ait été quelque peu soutenu par une remontée du cours du pétrole au cours des deux dernières semaines".

Enfin, le gérant fait intervenir la Fed pour expliquer les évolutions contrastées des segments obligataires. Sa présidente, Janet Yellen, "a rappelé que la banque centrale calibrerait le moment de la hausse des taux d'intérêt en fonction de l'évolution des statistiques économiques. Les marchés obligataires ont accueilli favorablement cette déclaration, et le consensus n'anticipe plus que deux remontées potentielles des taux en 2015, contre quatre précédemment."