Politique accommodante des banques centrales, échéances politiques, rendements au plus bas...les facteurs de volatilité ne manquent pas en cette rentrée. "Dans ce contexte difficile à appréhender mais caractérisé par une reprise de la croissance et des fondamentaux solides, le marché des obligations d’entreprises européennes continuent de présenter des opportunités d’investissement, essentiellement sur les segments les moins bien notés", indique Edmond de Rothschild AM. Le gestionnaire d'actifs identifie deux autres gisements de rendement : la dette financière et la dette émergente.

Du côté de la dette financière, Edram pointe les évolutions réglementaires favorables à la classe d'actifs. "Le pragmatisme affiché par les instances de régulation, caractérisé par un coup d'arrêt dans l'ouverture de nouveaux chantiers réglementaires et des changements techniques induisant, pour les porteurs de dettes subordonnées, une meilleure visibilité sur les paiements de coupons, atténue la pression sur les émetteurs", explique le gérant.

Les modalités des prêts à long terme (LTRO) de la BCE interviennent aussi puisqu'elles sont moins moins pénalisantes pour les banques européennes. Enfin, Edmond de Rothschild AM juge la dette financière non "surévaluée en raison de la sous-performance de cette année alors que la solvabilité des banques s'est renforcée."

Concernant la dette émergente, Edram en fait un "support de diversification obligataire pertinent, via une approche sélective". "Depuis le vote sur le Brexit, les flux vers la classe d'actifs sont de nouveau massifs. Ainsi, la part de la dette émergente dans les fonds globaux a atteint son plus haut niveau depuis quatre ans en août. Des risques en découlent, comme la baisse très forte des spreads, invitant les investisseurs à la prudence", explique la société, rappelant qu'en Chine notamment la dette est un sujet de préoccupation.