Fidelity maintient inchangée son opinion, positive, sur le crédit Investment Grade alors que le programme de rachat d'actifs de la BCE a été étendu à ce segment. "Dans la mesure où les courbes de taux se sont aplaties, il n’y a désormais que peu d’intérêt à adopter une duration plus longue ; les rendements supplémentaires sont plus attractifs aux niveaux inférieurs de la structure du capital et auprès d’émetteurs notés BB", ajoute David Simner, gérant du fonds FF Euro Short Term Bond Fund de Fidelity.

De plus, le gérant reste confiant à "l'égard de la dette des émetteurs "crossover" qui sont désormais plus incités que jamais à retrouver un statut Investment Grade afin de devenir éligibles aux achats de la BCE. Les coupons plus élevés offert par ces deux catégories de dette devraient conférer une certaine protection contre la volatilité qui pourrait intervenir au cours des prochaines semaines et offrir d'importants rendements à nos investisseurs".

Dans les prochaines semaines, David Simner (Fidelity) s'attend à une accélération des émissions afin de procéder à des rachats de dette "à plus court terme et émettre du papier à long terme afin de réduire leurs coûts de financement ; selon les estimations de Morgan Stanley, cela pourrait représenter jusqu'à 3,3 % pour un émetteur noté BBB". Avec la BCE qui pourra intervenir comme acheteur sur ce marché, les émetteurs devraient en profiter pour optimiser leur bilan en allongeant la maturité de leur dette.

"A terme, la réponse pourrait évoluer vers un ré-endettement en vue de procéder à des rachats d'actions et des opérations de M&A financés par emprunt, en particulier compte tenu de la faiblesse des rendements offerts aux liquidités non utilisées aux bilans. Toutefois, en dépit de fortes incitations, les entreprises ne montrent que peu d'empressement à faire cela et devraient continuer ainsi tant que la croissance européenne ne témoignera pas d'une notable accélération", juge le gérant du fonds FF Euro Short Term Bond Fund de Fidelity.