Sur le marché obligataires, deux compartiments ont les faveurs des analystes de Nordea : le « high yield » et le « cross-credit ». Le premier bénéficie de plusieurs catalyseurs, comme le dynamisme des volumes d’émissions, la consistance des spreads ou encore des taux de défaut extrêmement bas. D’un point de vue structurel, ce compartiment poursuit sa croissance avec plus de 20 milliards d’euros de nouvelles émissions au cours des quatre premiers mois de l’année et près de 65 milliards estimés pour l’ensemble de l’année 2016.

"Les nouvelles émissions sont réalisées dans de meilleures conditions qu'il y a quelques années, les entreprises récoltent les fruits de leurs efforts de désendettement. Nous observons aussi une tendance à la seniorisation des titres, avec une part plus en plus prépondérante de titres high yield de rang senior", remarque Torben Skødeberg, gérant de portefeuille chez Capital Four Management A/S, à qui Nordea a confié la gestion de son fonds Nordea 1 – European High Yield Bond Fund.

Concernant l'univers "cross-over", Nordea y voit une alternative plus prudente au marché high yield traditionnel. "Il s'agit d'explorer le spectre du crédit ‘cross-over' qui s'étend des titres les moins bien notés de l'investment grade (BBB) aux titres les mieux notés du high yield (BB et B). Nous cherchons ainsi à identifier des inefficiences de marché indépendamment des notations des agences, qui ne représentent pas toujours une mesure exacte du risque crédit", explique Jan Sørensen, gérant du fonds Nordea 1 – European Cross Credit Fund.

En s'affranchissant de la frontière séparant investment-grade et high yield, cette approche non benchmarkée du marché du crédit a pour objectif de réduire l'exposition globale au risque, sans vraiment dégrader le potentiel de rendement.