New York (awp/afp) - Le groupe publicitaire américain Omnicom a annoncé jeudi une forte baisse de son bénéfice net au 4e trimestre en raison de l'effet de la réforme fiscale mais également un chiffre d'affaires inférieur aux attentes du marché.

En conséquence, l'action chutait lourdement à l'ouverture de Wall Street, perdant autour de 7% à 77 dollars vers 15h00 GMT.

"2017 a été une année mouvementée pour les industries du marketing et de la publicité. Plusieurs grands noms du secteur continuent de subir des changements en profondeur en raison des avancées technologiques et des évolutions des habitudes des consommateurs", a souligné le PDG du groupe John Wren lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.

Concernant la réforme fiscale promulguée en décembre, il a indiqué qu'en dépit de la charge inscrite au 4e trimestre, "les taux d'imposition plus faibles auront un impact direct positif sur Omnicom et nombre de ses clients".

Le bénéfice net a chuté au 4e trimestre de 27% par rapport à la même période l'année précédente à 254,4 millions de dollars, en raison d'une charge exceptionnelle de 106,3 millions liée à l'application de la réforme fiscale. En excluant cette charge, le bénéfice net ajusté par action est de 1,55 dollar, supérieur d'un cent aux attentes du marché.

Mais le chiffre d'affaires, à 4,177 milliards de dollars, en recul de 1,5%, est inférieur de plus de 30 millions de dollars à ces mêmes attentes.

Sur l'année, le bénéfice net est de 1,088 milliard de dollars (-4,9%) et le chiffre d'affaires de 15,274 milliards de dollars (+1%).

Par marché géographique, les revenus du groupe sur le trimestre ont progressé en Europe mais ont baissé aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

Concernant l'exercice en cours, M. Wren a estimé que "les effets de la réforme fiscale et le stimulus apporté par le récent accord budgétaire devraient avoir un impact positif sur les dépenses des consommateurs aux Etats-Unis. Nous estimons que nous devrions en constater les premiers bénéfices dans la seconde partie de l'année. Hors des Etats-Unis, l'économie mondiale semble être dans sa meilleure forme depuis la grande récession" qui a suivi la crise financière de 2008.

Il a également rappelé que les dépenses publicitaires avaient bénéficié au 4e trimestre 2016 de la campagne électorale aux Etats-Unis et que cela pesait sur la comparaison avec les chiffres pour les trois derniers mois de 2017. "Pour 2018, nous nous attendons à ce que les dépenses de publicité politique augmentent avec les élections de mi-mandat" qui ont lieu en novembre, a-t-il poursuivi.

afp/jh