NATIONS UNIES, 1er juillet (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies a sanctionné mercredi six généraux du Soudan du Sud, trois côté gouvernemental et trois côté rebelle, accusés d'attiser le conflit et d'aggraver la crise humanitaire dans ce pays d'Afrique qui a accédé à l'indépendance il y a tout juste quatre ans.

Ces généraux sont frappés d'une interdiction de visa et d'un gel de leurs avoirs à l'étranger.

Les Etats-Unis, soutenus par le Royaume-Uni et par la France, étaient à l'origine de ce projet d'ajouter ces six dirigeants militaires sud-soudanais à la liste noire de l'Onu.

Il s'agit, côté gouvernemental, du général Marial Chanuong Yol Mangok, chef de la garde du président Salva Kiir, du général Gabriel Jok Riak et du général Santino Deng Wol.

Chez les rebelles favorables à l'ancien vice-président Riek Machar, il s'agit des généraux Simon Gatwech Dual, chef d'état major des insurgés, James Koang Chuol et Peter Gadet.

Fin 2013, une crise politique a déclenché des affrontements entre les partisans du président Salva Kiir et les rebelles fidèles à Riek Machar. Ce conflit a également une dimension ethnique, opposant les Dinka, pro-Kiir, aux Nuer, favorables à Machar.

Les combats ont fait des milliers de morts et plus d'un million de déplacés. (Michelle Nichols, Guy Kerivel pour le service français)