WASHINGTON, 24 avril (Reuters) - Donald Trump a estimé lundi que les Etats-Unis supportaient une part trop lourde du budget des Nations unies tout en estimant qu'une modification du fonctionnement de l'Onu pourrait rendre l'investissement valable.

Le président des Etat-Unis, qui estime également élevée la participation de son pays au financement de l'Otan, a fait part de sa préoccupation aux ambassadeurs au Conseil de sécurité de l'Onu qu'il a invités à déjeuner à la Maison blanche.

"Si nous faisons du bon travail, la question du budget sera beaucoup moins importante pour moi, parce qu'il s'agit là d'une bagatelle en comparaison du travail important que vous faites", a déclaré Donald Trump aux représentants des 15 pays membres du Conseil de sécurité.

Les Etats-Unis sont le contributeur le plus important au budget des Nations unies : ils participent à hauteur de 22% du budget ordinaire (2016-2017) de 5,4 milliards de dollars (5 milliards d'euros) et à hauteur de 28,5% au budget de 7,9 milliards de dollars des opérations de maintien de la paix.

Pour Donald Trump, la contribution américaine n'est "pas équitable". Il souhaite notamment que la quote-part des Etats-Unis au budget des opérations de maintien de la paix soit plafonnée à 25%.

"Il faut que les Etats membres soient d'accord pour éliminer les pratiques non efficientes et s'assurent qu'aucun pays ne supporte une part disproportionnée du fardeau", a déclaré le chef de la Maison blanche.

L'Assemblée générale des Nations unies négociera dans les prochains mois le budget ordinaire pour 2018-2019 et le budget des opérations de maintien de la paix pour la période du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018.

Les Etats-Unis doivent 896 millions de dollars au budget ordinaire des Nations unies, indiquent des responsables onusiens.

Les Etats-Unis sont aussi en train de réévaluer 16 missions de casques bleus dont le mandat annuel vient à renouvellement devant le Conseil de sécurité, toujours dans l'idée de réduire les coûts. (Steve Holland; Danielle Rouquié pour le service français)