par Alex Lawler

LONDRES, 4 décembre (Reuters) - La production de l'Opep a reculé de 300.000 barils par jour (bpj) en novembre, à son plus bas niveau depuis mai, sous l'effet notamment d'une baisse conjuguée des exportations de l'Irak et de l'Angola, montre une enquête Reuters publiée lundi.

L'Opep a respecté à hauteur de 112% ses engagements pris dans le cadre de l'accord d'encadrement de la production en vigueur depuis le début de l'année, à comparer à un taux de conformité de 92% en octobre.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a convenu de réduire sa production d'environ 1,2 million de bpj dans le cadre de l'accord conclu avec la Russie et d'autres pays producteurs non membres du cartel.

Ces efforts pour rééquilibrer le marché ont permis au Brent de remonter à près de 63 dollars le baril, son plus haut niveau depuis près de deux ans. La semaine dernière, l'Opep et ses alliés ont prolongé, comme prévu, l'accord de plafonnement jusqu'à la fin de l'an prochain.

L'Opep avait annoncé l'an dernier un objectif de production de 32,50 millions de barils. Cet objectif incluait l'Indonésie, qui a quitté depuis l'organisation, mais non la Guinée Equatoriale, dernier pays à avoir rejoint l'organisation.

L'enquête Reuters montre que la production a totalisé 32,35 millions de barils en moyenne en novembre, dépassant d'environ 600.000 bpj l'objectif ajusté prenant en compte le départ de l'Indonésie.

En comptant la Guinée équatoriale, la production de l'Opep en novembre a atteint 32,48 millions de bpj, en baisse de 300.000 bpj par rapport à octobre et à son plus bas depuis les 32,44 millions produits en mai, selon les enquêtes Reuters.

La plus forte baisse en novembre, de 100.000 bpj, a été le fait de l'Angola, dont les exportations son tombées à un creux de 13 mois. Elles sont affectées par des maintenances.

La deuxième plus forte baisse provient d'Irak, deuxième producteur de l'Opep, notamment en raison des tensions dans le Kurdistan irakien. Son taux de conformité est au plus haut depuis la mise en oeuvre de l'accord, selon l'enquête.

La production a aussi baissé au Venezuela, à cause de la récession qui y sévit, et en Algérie, pour le deuxième mois d'affilée, du fait d'opérations de maintenance.

La production du Nigeria et de la Libye, les deux pays membres de l'Opep exemptés de l'accord d'origine, a baissé de, respectivement, 40.000 bpj et 30.000 bpj.

La production saoudienne a diminué de 30.000 bpj.

Tableau de l'enquête (Avec Rania El Gamal, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)