Le numéro un français des télécoms a cependant réaffirmé viser une progression de son résultat d'exploitation cette année, en comptant sur une amélioration au cours de la deuxième partie de 2016.

"La chute du titre Orange en Bourse est due à la détérioration de la situation en France en raison des promotions agressives de ses concurrents", estime un analyste basé à Paris.

A 13h20, l'action Orange recule de 4,46% à 13,715 euros, accusant de loin la plus forte baisse du CAC 40, inchangé au même moment.

Le titre, qui perdait aux environs de 2% depuis le début de la séance, a accentué ses pertes en fin de matinée après des déclarations du président du directoire de Vivendi Arnaud de Puyfontaine écartant tout accord entre l'opérateur italien Telecom Italia, dont il est le premier actionnaire, et Orange.

Le numéro un français entraîne les autres valeurs du secteur dans son sillage : Bouygues, maison mère de Bouygues Telecom, recule de 2,5% tandis que SFR Group perd 3%. Seul Iliad, propriétaire de l'opérateur low cost Free mobile, limite les dégâts avec un repli de 0,2%.

Orange, dont les revenus avaient diminué de 0,7% en début d'année dans l'Hexagone, a vu la baisse s'accélérer entre avril et juin à -1,7% sur un marché français où les opérateurs rivalisent de promotions sur leurs offres mobiles depuis l'échec du projet de mariage entre Orange et Bouygues Telecom.

L'ESPAGNE BRILLE

"Depuis la fin de la consolidation, certains se demandaient si les prix allaient aller dans un sens ou dans un autre. Nous avons vu un deuxième trimestre avec une très grande agressivité commerciale de nos concurrents que nous n'avons pas décidé de suivre", a expliqué le directeur financier Ramon Fernandez lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

Orange a également souffert de la baisse des revenus générés par son contrat d'itinérance avec Free mobile, qui progresse dans le déploiement de son réseau mobile en propre.

En prenant en compte l'ensemble de ses marchés, Orange affiche un chiffre d'affaires stable à 10,07 milliards d'euros grâce à la grande forme de ses activités en Espagne (+6,2%), tandis que l'Ebitda retraité progresse de 0,1% à 3,34 milliards.

Le marché tablait en moyenne pour le deuxième trimestre sur un chiffre d'affaires de 10,13 milliards et un Ebitda retraité de 3,34 milliards, selon un consensus Inquiry Financial réalisé pour Reuters.

(Edité par Dominique Rodriguez)

par Gwénaëlle Barzic et Mathieu Rosemain