Wall Street est toutefois attendue dans le vert, dans le sillage du gain de près de 1% enregistré lundi.

À Paris, le CAC 40 gagnait 0,1% à 5.192,80 points à 12h25 après avoir pris jusqu'à 1%. À Francfort, le Dax avançait de 0,6% et à Londres, le FTSE abandonnait 0,15%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,45% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,08%.

A 53,3 contre 54,8 en mars, l'indice ZEW du moral des investisseurs et analystes allemands a accusé une baisse inattendue en avril, la première depuis octobre 2014, les inquiétudes sur l'économie mondiale limitant les perspectives de nouvelle amélioration de l'économie allemande.

A cette mauvaise surprise s'est ajouté un nouvel accès de faiblesse des marchés grecs après des informations de l'agence Bloomberg selon lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) envisage de durcir ses exigences de garanties pour la fourniture de liquidités aux banques helléniques.

La Bourse d'Athènes perd 3,28% après être tombée à son plus bas niveau depuis septembre 2012 et et l'indice local des valeurs bancaires cède 6,6%. La Banque nationale de Grèce chute de 8,1%.

La séance en Europe avait pourtant débuté sur une note soutenue après une série de résultats de sociétés meilleurs qu'attendu.

Emblématique de ce mouvement, le groupe français Publicis s'adjuge 5,3%, plus forte hausse du FTSEurofirst 300, après avoir fait état d'une croissance supérieure à ses attentes comme à celles du marché pour le premier trimestre grâce à l'impact positif des changes et à la contribution de l'américain Sapient racheté en novembre.

Le géant allemand des logiciels SAP, lui, prend 2,7% après des trimestriels là encore dopés par l'euro faible.

A la baisse, Credit Suisse abandonne 2,87%, les spéculations sur la possibilité d'une levée de capitaux frais reléguant au second plan un bénéfice meilleur qu'attendu.

Sur le marché des changes, l'euro souffre de la déception causée par l'indice ZEW et des inquiétudes suscitées par la Grèce : en baisse face à toutes les autres grandes devises, il est repassé sous le seuil de 1,07 dollar et évolue non loin de son plus bas de trois mois face au franc suisse.

Le Brent, lui, se stabilise autour de 63 dollars le baril, non loin de son plus haut de l'année, soutenu par les craintes de voir les tensions au Yémen déstabiliser le Moyen-Orient. Les cours du brut ont regagné autour de 15% depuis le début du mois en raison de l'intervention saoudienne dans le conflit yéménite.

(Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)