Historique de la bourse

En effet, la bourse d’Amsterdam est la plus ancienne de la planète et c’est la Compagnie des Indes Orientales, fondée en 1602, qui a réalisé les premières cotations ; cette dernière étant à la recherche de fonds pour financer le négoce de marchandises avec l’Extrême-Orient. Très vite, des options et des contrats à terme y furent cotés, en plus des actifs livrables immédiatement.
Amsterdam fut par conséquent, précurseur des produits dérivés et s’installa comme la première bourse mondiale des valeurs. Cette place privilégiée n’a pas empêché la bourse d’Amsterdam de connaître sa première bulle spéculative sur les « tulipes » en 1637, qui s’est terminée par le premier krach de l’histoire de la bourse.

Caractéristiques de L’AEX

Aujourd’hui, la capitalisation de L’AEX (25 composantes) représente 262 milliards d’euros  (+10 milliards en moyenne par valeur) ce qui est loin de notre indice parisien qui se valorise globalement à plus de 700 milliards  d’euros (17 milliards de moyenne par membre). Le rapprochement avec le CAC 40 est plus patent lorsque l’on évoque les niveaux de PER puisque leurs coefficients respectifs se rapprochent de 12.5x les bénéfices estimés pour 2013.
En revanche, les investisseurs sur les valeurs hollandaises possèdent un meilleur rendement avec un taux moyen de versement de dividende de 4.59 % contre 3.8% pour les valeurs françaises.
Notons un fait rarissime, la présence de deux valeurs communes sur le marché français et hollandais : Air France KLM (SBF 120) et ArcelorMittal (CAC 40).

Des « trous d’air » pour certains titres en 2013

Ce début d’année fut celui des « gadins » sur l’indice d’Amsterdam. En effet, si ce dernier affiche un léger gain de 1.5% depuis le 1er janvier 2013, plusieurs valeurs ont nettement souffert de leur situation spéciale.
TNT a perdu 30% au cours de cette même période, suite au refus de la commission européenne de la fusion avec l’américain UPS ; le groupe de messagerie rapide doit, en plus, procéder à une cure d’amaigrissement dictée par les pertes récurrentes depuis trois ans.
Cet échec a entrainé dans sa chute son actionnaire principal POST NL qui détient 30 % du capital de TNT. La poste néerlandaise a subi une baisse globale de 36 %, soit la plus forte dégradation de l’indice.
Puis, ce fut au tour de Fugro (-16%) de décevoir le marché, avec un profit warning de son activité parapétrolière. La série baissière est impressionnante avec 10 séances négatives sur les 11 dernières. Il faut dire que le groupe est déjà habitué aux réactions vives du marché : en novembre dernier la révision en baisse des estimations avait affecté le titre de 17 % sur une seule séance.
Enfin, KPN (-20% depuis le début d’année) continue son calvaire boursier avec la confirmation de son augmentation de capital de 4 milliards d’euros nettement supérieure aux montants anticipés par les investisseurs.

Une sélection de titres

Néanmoins, quelques sociétés ont des comportements exemplaires dans cet indice. Il convient de saluer la meilleure performance pour Air France-KLM avec un gain de 24% et de Randstad (travail temporaire) qui a progressé de 17% depuis le début d’année.
Pour éventuellement investir sur la place financière hollandaise, la société Surperformance a sélectionné des valeurs avec l’appui des notations éponymes :  Nutreco (agroalimentaire), Ahold (distribution), Unilever (produits alimentaires et d’entretien) et Reed Elsevier (groupe d’édition) paraissent les mieux armées pour obtenir une performance  durable, au vu de leurs qualités fondamentales.