Le volontarisme du gouverneur de la BCE Mario Draghi et la faiblesse de l'euro portent la Bourse de Paris, qui s'apprête à finir la semaine en trombe.

Vers 13h40, le CAC 40 progresse de 2,2% à 4.327 points, soit un gain de près de 3% depuis le début de la semaine.

En l'absence de donnée macroéconomique notable, les investisseurs saluent le discours qu'a prononcé Mario Draghi à Francfort (Allemagne). Alors que les indicateurs décevants se succèdent dans la zone euro et que l'économie allemande donne de sérieux signes d'essoufflement, le gouverneur de la BCE a déclaré que l'institution était disposée à étendre ses rachats d'actifs si nécessaire.

On pourrait donc se diriger vers un 'quantitative easing à l'européenne', programme voué à écarter la menace de la déflation et qui soutiendrait les marchés actions.

'Nous sommes prêt à recalibrer l'ampleur, le rythme et la composition de nos achats (d'actifs) si nécessaire pour remplir notre mandat' et ce 'sans délai indu', a indiqué Mario Draghi, selon lequel il est 'essentiel de rapprocher l'inflation en zone euro de son objectif, ce sans délai'.

Autre catalyseur en cette dernière séance de la semaine : la faiblesse de l'euro, qui soutient logiquement les sociétés 'exportatrices'. 'Les valeurs exposées à l'international, bénéficiant d'un effet de change favorable, sont aujourd'hui les plus attractives', souscrivent les équipes de Quilvest Gestion.

En témoignent les bonnes tenues d'Alcatel-Lucent (+4,3%), en tête du CAC 40, de Total (+4,1%), d'Airbus Group (+2,5%), qui a par ailleurs officialisé une commande de 50 long-courriers de la compagnie américaine Delta, et de Technip (+4,2%), cette dernière valeur bénéficiant qui plus est de rachats à bons comptes après le net repli d'hier, consécutif à l'officialisation de son offre de rachat - non retenue - de CGG.

Bouygues s'adjuge pour sa part 3,5% à 29,8 euros alors que Dexter Goei, directeur général d'Altice, a manifesté hier soir son intérêt pour Bouygues Telecom à l'occasion d'une conférence qui s'est tenue à Barcelone (Espagne).

Enfin, Sanofi grappille maintenant 0,2% à 75,1 euros malgré la déception des analystes au lendemain d'un séminaire de recherche et développement (R&D) peu encourageant pour les mois à venir.


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