Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris perdait un peu de terrain (-0,27%) vendredi après les premiers pas en ordre dispersé de Wall Street, la circonspection étant de mise parmi les investisseurs qui ont connu une semaine difficile.

À 16H15 (15H15 GMT), l'indice CAC 40 lâchait 14,30 points, à 5.322,09 points, dans un volume d'échanges de 2,2 milliards d'euros. La veille, il avait progressé de 0,66%.

La cote Parisienne a débuté à l'équilibre et y a passé l'essentiel du début de séance avant de s'aventurer brièvement dans le vert à la mi-journée, pour finalement repartir à la baisse.

Jeudi la cote Parisienne a réussi à "mettre fin à une série noire (...) sachant que l'indice CAC 40 n'avait pas non plus de raison d'aller beaucoup plus bas au regard des dernières annonces macro et microéconomiques", a souligné Franklin Pichard, directeur général de Kipling Finance.

"Et maintenant?", la suite reste "compliquée à anticiper" avec une volatilité élevée, a-t-il ajouté. Mais selon lui, si l'indice réussit à revenir au-dessus des 5.365 points, il aurait une bonne assise pour repartir à la hausse.

"Les investisseurs reviennent à la prudence" et "il ne faut pas grand-chose pour mettre leurs nerfs à l'épreuve", a estimé David Madden, en jugeant que la solidité de l'euro pesait aussi sur les marchés en zone euro.

"Les marchés européens ont réussi à enrayer" la baisse jeudi "avec le retour de certains investisseurs frileux", mais "la grande question est de savoir s'il s'agira seulement d"une pause dans un mouvement de correction plus sévère ou si nous verrons l'ascension reprendre", a également observé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Du côté des indicateurs, l'agenda est largement dégarni, à l'exception des mises en chantier de logements aux Etats-Unis qui ont bondi de 13,7% en octobre sous l'effet d'une période de reconstruction après le passage des ouragans à la fin de l'été.

En matière de valeurs, Elior dévissait de 16,74% à 20,51 euros, lesté par l'abaissement de son objectif de marge opérationnelle pour l'exercice 2016/2017. Le groupe a aussi annoncé la nomination d'un nouveau directeur général, Philippe Guillemot, ancien d'Europcar et Alcatel Lucent.

Vivendi montait de 4,76% à 22,69 euros, après avoir assuré jeudi ne pas envisager d'offre publique d'achat (OPA) sur l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft (-1,99% à 65,03euros), ni d'en prendre le contrôle, "dans les six mois à venir".

Bolloré profitait (+3,54% à 4,18 euros) d'un chiffre d'affaires en hausse de 115% au troisième trimestre, à 5,18 milliards d'euros, grâce à l'intégration de Vivendi dans ses comptes, et a souligné la stabilisation de l'activité de Canal+ qui était en recul l'an dernier.

Blue Solutions, dont Bolloré détient plus de 96%, reculait à l'inverse de 2,13% à 19,29 euros, après un recul de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, les ventes de batteries pour les bus ne compensant pas le recul de celles pour les voitures.

Spie était pénalisé (-1,79% à 21,71 euros) par un abaissement de sa recommandation à "neutre" par HSBC.

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