Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris s'affichait timidement dans le vert (+0,24%) mercredi dans le sillage d'une ouverture stable de Wall Street, l'annonce des premières mesures fiscales de l'administration Trump semblant un peu animer le marché.

A 16H09 (13H09 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 12,91 points à 5.290,79 points dans un volume d'échanges de 2,6 milliards d'euros. La veille, il avait fini en petite progression de 0,17%.

La cote Parisienne, après avoir ouvert en léger repli, n'a cessé d'osciller autour de l'équilibre une bonne partie de la séance, avant de retrouver un peu de vigueur dans le sillage des annonces du secrétaire au Trésor américain.

"L'hésitation des investisseurs est bien évidemment à mettre sur le compte des incertitudes qui entourent l'annonce de Donald Trump concernant la réforme de la fiscalité", qui devrait intervenir après la clôture des Bourses européennes, ont relevé dans une note les experts de Mirabaud Securities Genève.

Sans entrer dans les détails de la future réforme, le secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin, a indiqué mercredi que le taux d'imposition des entreprises américaines allait passer à 15%, au lieu de 35% actuellement, confirmant des informations parues ces derniers jours dans la presse.

M. Mnuchin a également laissé entendre que cette réforme ne comprendrait pas de taxes sur les importations contrairement à ce que souhaitaient certains élus républicains du Congrès.

- Scepticisme autour de la réforme fiscale -

Mais après l'échec de la tentative de Donald Trump de réformer l'Obamacare, les marchés sont prudents quant à la capacité du président américain à mener à bien ses promesses électorales et se demandent également comment ces baisses d'impôts pourront être financées.

"Comment financer le manque à gagner colossal de cette baisse (2.000 milliards sur dix ans selon certaines projections)? En effet, toute baisse des taux de l'impôt sur les revenus ou les sociétés nécessite la recherche de nouvelles sources de rentrées fiscales, pour équilibrer la trajectoire budgétaire", ont poursuivi les experts de Mirabaud Securities Genève.

Du côté des indicateurs, le gouvernement allemand a très légèrement relevé sa prévision de croissance économique du pays pour 2017, à 1,5% contre 1,4% escompté jusqu'à présent.

En France, le moral des ménages s'est maintenu en avril à son niveau de long terme, atteint en janvier pour la première fois depuis 2007.

Sur le front des valeurs, la séance était riche en résultats d'entreprises.

Kering était dopé (+9,59% à 284,60 euros) par un bond de 31% de ses ventes au premier trimestre à 3,57 milliards d'euros, grâce à une croissance à deux chiffres dans toutes ses activités.

Tarkett profitait également (+5,35% à 42,91 euros) d'un chiffre d'affaires et d'une rentabilité opérationnelle en hausse au premier trimestre.

Dassault Systèmes était en revanche pénalisé (-7,28% à 78,49 euros) par un bénéfice net en baisse de 5% au premier trimestre, à 85 millions d'euros.

Bic plongeait pour sa part de 10,05% à 108,75 euros, plombé par des résultats en recul au premier trimestre.

PSA limitait ses pertes (-0,34% à 18,89 euros) après avoir annoncé un effondrement de ses volumes de ventes de 45,6% en Chine et Asie du Sud-Est au premier trimestre, au cours duquel son chiffre d'affaires global a néanmoins progressé de 4,9% grâce au dynamisme de sa filiale d'équipement Faurecia (-0,24% à 44,15 euros).

Pour sa reprise de cotation, Groupe Flo (Hippopotamus, Tablapizza) lâchait 33,33% à 0,90 euro, après l'annonce d'un accord de restructuration de sa dette prévoyant son passage sous le contrôle du Groupe Bertrand.

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