Ajoute autres marchés européens, commentaires, valeurs

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé vendredi sur une timide hausse (+0,11%) une séance peu animée, sans réagir outre mesure aux indicateurs d'activité en Europe et compte toujours sur un soutien des banques centrales.

L'indice CAC 40 a pris 4,85 points à 4.381,10 points, dans un volume d'échanges faible de 2,1 milliards d'euros. La veille, le marché Parisien avait terminé proche de l'équilibre (-0,08%).

Parmi les autres marchés européens, Francfort a fini en baisse de 0,09%, Londres engrangeant pour sa part 0,46%. De son côté, l'Eurostoxx 50 a timidement progressé de 0,13%.

Le marché évolue dans "des volumes extrêmement faibles", constate Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse.

Sur la semaine écoulée, l'indice Parisien a à peine progressé de 0,20%. Depuis le début de l'année, il a perdu 5,52%.

La cote a ouvert en baisse au lendemain d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) sans surprise, avant de se ressaisir timidement, dans la foulée de la publication des indices PMI pour la zone euro et la Grande-Bretagne.

Elle s'est ensuite maintenue en équilibre la majeure partie de l'après-midi, sans être tirée par un démarrage en légère hausse à Wall Street.

En cours de séance, le marché Parisien s'est montré "plutôt rassuré" après les premiers chiffres d'activité en Europe suivant le vote en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, poursuit M. Murail.

La croissance de l'activité privée dans la zone euro s'est tassée en juillet, après le vote sur le Brexit, atteignant un plus bas depuis 18 mois.

Si la baisse est "modeste" dans la zone euro, elle est en revanche "beaucoup plus violente au Royaume-Uni, notamment dans le secteur des services, ce qui pousse les anticipations d'intervention des banquiers centraux à la hausse" et notamment de la Banque d'Angleterre, analyse M. Murail.

"Pour l'instant, c'est ce qui peut peut-être expliquer l'équilibre du marché", soutient-il.

Cependant, prévient-il, les investisseurs ne sont pas à l'abri d'un "risque de déception" si les attentes sont trop élevées.

Pour l'heure, les grandes banques centrales restent attentistes, à l'image de la Banque d'Angleterre (BoE) la semaine dernière et de la BCE jeudi, désirant avoir plus d'informations sur les conséquences du Brexit avant d'agir.

La semaine prochaine, ce sera au tour de la Banque du Japon (BoJ) et de la Réserve fédérale américaine (Fed) de tenir leur réunion de politique monétaire avant la trêve estivale.

Enfin, le marché Parisien a été animé par une nouvelle série de résultats d'entreprises "majoritairement supérieurs aux attentes", indique M. Murail.

Parmi les valeurs, GTT a plongé (-11,68% à 24,84 euros), sanctionné après la révision en baisse de l'objectif de chiffre d'affaires pour 2016.

TF1 a chuté lourdement (-9,38% à 8,68 euros), pénalisé par le fort recul de son bénéfice net au deuxième trimestre, en raison du coût de l'Euro de football.

EDF a baissé (-1,26% à 11 euros). L'Autorité des marchés financiers (AMF) a envoyé jeudi des enquêteurs au siège Parisien du groupe marquant l'ouverture d'une enquête sur les informations financières communiquées au marché depuis 2013. Le groupe a convoqué un conseil d'administration le 28 juillet pour prendre une décision finale sur le projet de centrale nucléaire à Hinkley Point, en Angleterre.

Thales a pris 3,44% à 78,84 euros. Le groupe a confirmé l'ensemble de ses perspectives après un bénéfice net en hausse de 17% lors du premier semestre 2016.

Edenred a gagné 2,16% à 20,36 euros après avoir enregistré une baisse de 12,8% du résultat net, ce qui ne l'a pas empêché de confirmer ses objectifs de croissance.

Dassault Aviation a reculé de 1,32% à 920,05 euros. La société a revu à la baisse ses perspectives de livraisons de Falcon cette année en raison de la faiblesse du marché de l'aviation d'affaires.

Fleury Michon a perdu 0,83% à 59,45 euros après avoir vu ses ventes reculer légèrement au 1er semestre.

Nexity a pris 1,34% à 48,51 euros. Le groupe a confirmé ses perspectives pour l'année 2016 après avoir fortement amélioré sa rentabilité opérationnelle au premier semestre.

Oeneo a gagné 3,90% à 8,25 euros grâce à une hausse de 44,8% de ses ventes au premier trimestre de son exercice décalé 2015-2016.

Somfy a fini en hausse (+5,37% à 328,75 euros) après avoir publié un chiffre d'affaires en hausse de 7,1% au deuxième trimestre.

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